In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Un train peut en cacher un autre?

HN

S

i vous le permettez, revenons (une fois encore) sur le débat au sujet des réseaux sociaux.

Un des reproches qui est fait par les « rézosociosceptiques » c?est que le terme « amis » est galvaudé. Il est certain que si l?on considère l?acception de ce terme comme le faisait Montaigne en parlant de La Boétie, le faux-sens est patent. Mais, il faut bien trouver un mot qui permette de fédérer les simples connaissances, les relations plus ou moins proches basées sur un intérêt commun, si ce ne sont les véritables « les amis », tout au moins les personnes avec qui nous entretenons des liens de grande cordialité et de camaraderie, les parents proches, etc.

Quelle que soit l?appellation qu?on lui donne, sur un réseau social le fait de demander l?appartenance à votre cercle, ou d?en accepter une sollicitation, n?est pas anodin. Encore moins le fait de la retirer. Couper un fil relationnel est forcément porteur de sens.

C?est ce que j?ai fait ce matin pour la première fois depuis mon inscription sur Facebook.

Oh, il ne s?agit pas d?un véritable divorce, puisque je ne connaissais mon « ami » qu?à travers son ?uvre, quant à moi, je devais représenter pour lui un simple anonyme dans la foule de ses 2200 « relations »? Si j?avais sollicité de faire partie de son cercle, c?était pour moi une forme d?adhésion et d?admiration pour ce qu?il avait produit, et sa participation à la construction de la culture populaire, au sens noble du terme.

Cependant, depuis quelques mois je me rendais compte que le grand hiatus avec cette personne c?est que celle-ci utilisait son « aura », non point pour échanger dans son domaine de prédilection, mais pour se faire le chantre d?idées, d?une manière sciemment intolérante et provocatrice, et à 1000 lieues de ce pourquoi je le connaissais.

Se servir de sa réputation pour véhiculer des idées reçues et une pensée unique, voilà une certaine forme de danger. Bon, ce n?est pas nouveau, car dans un passé pas très éloigné, le prestige d?un homme a servi de caution à une des plus grandes impostures de notre histoire, en « faisant le don de sa personne à la France ».

D?où le titre du présent billet.

Je suis désolé, mais voilà encore un argument qui pourrait aller dans le sens des pourfendeurs des réseaux sociaux. Ceci lié à une affaire récente, qui fait encore beaucoup de vagues, démontre que si certains membres de ceux-ci continuent à jouer au c?, ils vont finir par faire dégringoler dans l?abîme une invention de ce début de XXIe siècle, qui derrière ses errances de jeunesse, n?en présente pas moins un intérêt certain. Il serait dommage de s?en priver.



21/09/2013
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