In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Humeur corrosive


Coule Britannia !…

 

Il fut un temps, et pas trop éloigné, puisqu’il date quelques semaines, où la presse dans son ensemble considérait la sortie de l’Union Européenne par le Royaume-Uni « sans accord » comme étant « hautement improbable ».

Puis, on est passé à « très improbable », ensuite « improbable ». Depuis quelques jours cette éventualité est désormais qualifiée de « possible », « raisonnable » et même « probable ».

Je ne suis pas journaliste, « ça m’attriste, ça m’attriste… », mais l’éventualité d’une sortie brutale après le rejet de la ratification de l’accord avec l’UE par la Chambre des Communes, avait été mon option dès le départ. Je m’en explique.

 

 

Choisir le grand large

Dans un passé (lointain, celui-là) j’ai été à l’instar de mon cher Voltaire, plutôt anglophile. Cette erreur de jeunesse m’a permis de mieux connaître les Brittons. Mépriser l’appartenance européenne tout en profitant de ses avantages sans vouloir en considérer les devoirs est tout à fait révélateur de ce peuple, noyé dans le thé et le « jelly pudding » et majoritairement confit dans une espèce de suffisance vis-à-vis du reste du monde, et encore plus de l’Europe continentale. Malgré toute l’admiration que je lui voue, même l’immense Winston Churchill, né au XIXe siècle, ne l’oublions pas, assénait à Charles De Gaulle : « entre le grand large et l’Europe, dites-vous bien que l’Angleterre choisira toujours le grand large ».

 

 

La dame de fer rouillée

Même si le souhait de sortir de l’Union Européenne n’a été choisi qu’à une courte majorité, il n’est que le résultat des matraquages successifs des gouvernements conservateurs depuis les années 80, et en particulier par la dame de fer, Margaret Thatcher, qui ouvertement ne cachait pas qu’elle voulait le beurre et l’argent du beurre en restant dans la Communauté Européenne.

Aujourd’hui, son héritière, Theresa May, elle, est un peu rouillée.

 

 

C’est le jeu, ma pauvre Theresa

Maintenant, il faut le dire, le Brexit c’est un peu quand même une espèce de jeu pour les Angliches, du style poker menteur. Déjà le référendum, c’était du style : hou, on va leur faire peur ! Ils vont nous aménager un statut aux petits oignons dans lequel nous aurons tous les avantages et aucun inconvénient. Raté ! Les électeurs anglais ont confondu « référendum » et sondage d’un jeu télévisé.

Mais là où c’est « le pompon » : la tragi-comédie du refus de l’accord de sortie avec l’UE. On a assisté à une coalition, pour ne pas dire un ramassis de différents motifs. Il y a d’abord l’allumé de la moumoute, tout comme son collègue Trump, Boris Johnson, qui souhaite une sortie dure pour que « Rule Britannia again » et, comme ses collègues parlementaires, rêve d’instituer un Singapour les pieds dans la Tamise. Mais, ont également voté contre la ratification des députés conservateurs (Tories) opposés au Brexit dans l’objectif complètement tordu de créer une situation tellement invraisemblable et dangereuse (car la sortie sans accord l’est) que la Theresa recommence tout à zéro. On efface tout et on recommence. Raté ! On ne joue pas au Cluedo.

Ben, maintenant, on attend que « ça vient » (un nouvel accord avec l’UE qui n’a aucune chance de se faire) et on va revenir à une bonne situation d’avant 1973 avec contrôle d’identité, douane pour les camions et les voitures et tout le toutim, et là, ça va être le foutoir.

Mais, pour pasticher le slogan culte de la FDJ il y a une dizaine d’années : « c’est le jeu ma pauvre Theresa » !

 

Le bonjour vous va.

 


05/02/2019
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Le dentifrice et la révolution de l’univers

Vous savez tous mon aversion quasi pathologique envers la publicité télévisuelle.

Mais, si je suis adepte d’Arte et de France Télévisions (après 20 heures), je ne nie pas regarder de temps en temps un film sur une chaîne commerciale. Certes, celui-ci est débité en morceaux comme un vulgaire morceau de jambon afin de pouvoir nous faire goûter aux joies de la « rondaille malsaine » de la fastefoude tout de suite suivi d’un régime miracle pour éliminer les effets de la précédente, et puisque tout termine là, un nettoyant miracle des cuvettes de WC…

 

 

Une révolution scientifique

Ce week-end, parmi les annonces marketing à tous vents, celle d’une pâte dentifrice qui contient du « zinc minéral ».

Vertuchou !

Au temps où je trempais ma plume « Sergent-Major » dans l’encre de la ci-devant école primaire, devenue aujourd’hui école élémentaire, mon instituteur m’avait appris en « Leçon de choses » que l’univers était classé dans la sainte trilogie des règnes « minéral », « végétal » et « animal ». Pour lui, la chose était claire : tout ce qui existait dans l’univers appartenait obligatoirement à un et à un seul règne.

Voilà t’y pas qu’aujourd’hui les têtes pensantes de la consommation nous assènent que le zinc qu’ils nous proposent est minéral. Sous-entendu, bien évidemment, que dans leur laboratoire de savants fous il a été découvert qu’il existait du zinc végétal et pourquoi pas, animal !…

 

 

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Certes, il aurait été possible d’affirmer que leur dentifrice contenait du zinc. Tout court. Mais, quelle sécheresse communicationnelle ! Franchement, le zinc, métal pauvre et corps simple de numéro atomique 30 et de masse volumique de 7,134 g/cm³ à 25 °C, présenté tel quel, cela ne fait pas rêver. Mais, mystérieusement, du « zinc minéral » et c’est l’avenir radieux qui s’annonce pour votre râtelier ! Et puis, cela n’amène aucune confusion avec un éventuel « zinc animal » qui aurait fait encore monter la colère des antispécistes qui disposeraient alors de tous les arguments pour saccager les rayons « hygiène » des grandes surfaces. Mieux vaut être prudent !

Alors, « zinc minéral », cela place tout de suite le produit de manière optimale.

 

 

Les précédents de ce genre de communication

Il y a quelques années j’avais déjà épinglé ici même ce genre de communication avec une publicité pour une pastille contre les irritations de la gorge. Celle-ci vantait son produit efficace contre « les maux de gorge douloureux ».

Comme chacun sait les maux ne sont pas toujours douloureux.

– Comment vas-tu ce matin ?

– Impeccable, j’ai mal partout !

– Pas très fort, j’ai un mal de gorge douloureux alors que d’habitude celui-ci est agréable.

Sans doute n’ai-je pas été le seul à me gausser, puisque, lors de la campagne suivante la publicité évoquait les « maux de gorge intenses » !…

 

Preuve si besoin était que, malgré les affirmations contraires, les conneries ça se vend au poids et ça rapporte beaucoup…

 

Le bonjour vous va.

 


28/01/2019
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Vive Sous-le-Bois !

Ça, pour une humeur corrosive, c’est une humeur corrosive !

Cet article s’adresse bien naturellement à tous mes compatriotes maubeugeois, mais il peut être exemplaire pour démontrer à quel point le racisme ordinaire, les idées reçues et le mauvais français peuvent faire des ravages sur les réseaux sociaux.

 

 

Heureusement le ridicule ne tue pas

J’ai piqué ce commentaire bien dans le ton de la page déliquescente de ceux qui se sont investis d’une mission, quasi divine, de réinventer Maubeuge. La médiocrité attirant la médiocrité, on peut y lire des choses telles que celle que j’ai mise en illustration.

Jugement lapidaire de Mme Houriez qui doit bien connaître mon quartier puisqu’elle habite la commune périphérique de… Vieux-Mesnil ! Mais, que cette personne se rassure sur son intégrité vitale, puisque le ridicule ne tue pas. Pas plus que l’orthographe à la petite semaine.

 

 

 

Ce que Maubeuge est redevable à Sous-le-Bois

Si cette fine observatrice de la vie maubeugeoise s’était donnée la peine de connaître ce qu’elle critiquait, elle aurait su que le quartier de Sous-le-Bois, qui a pratiquement existé dès la fondation Maubeuge et où les religieuses du Chapitre Sainte Aldegonde venaient faire paître leurs bêtes (d’où le surnom de « Pacants » donné aux habitants de Sous-le-Bois), a été le berceau de l’industrialisation sidérurgique du Bassin de la Sambre (René Hamoir au milieu du XIXe siècle) et lui a apporté sa richesse. Les mutations économiques de la fin du XXe siècle ont malheureusement eu raison de cette activité. Malgré cela, ce quartier est le premier à Maubeuge en nombre d’habitants.

 

 

Un quartier atypique

Du fait de son caractère industriel le quartier s’est vite peuplé de personnes issues de la classe ouvrière. Mais, particularité due à l’esprit humaniste (paternaliste, diront certains) de René Hamoir, il s’est tout de suite trouvé, avant l’heure, une certaine mixité sociale. Les corons ouvriers avoisinant les maisons de contremaître, d’ingénieurs et même de patrons.

 

 

Un choix de vie

Le capitalisme effréné a sonné l’heure de la fin de la sidérurgie à la fin des années 70. Le quartier s’est donc retrouvé replié sur lui-même et doucement a glissé vers ce qu’on appelle en langage technocratique « un quartier sensible ». Il reste cependant pétri d’histoire et attachant.

C’est dans ce quartier que nous avons fait le choix de vivre au début des années 1990.

Eh bien, figurez-vous, et je m’adresse plus spécialement à Mme Houriez, si elle me lit, que nous sommes toujours… vivants ! Si ! Si ! En outre, ce quartier est en pleine mutation et ne doutons pas que les efforts de sa requalification porteront leurs fruits.

Naturellement cela ne pourra se faire que si quelques personnes, qui malgré les apparences se sentent appartenir à une caste supérieure, ne viennent pas nous rabâcher à longueur de Facebook les turpitudes supposées de ce faubourg.

 

VIVE SOUS-LE-BOIS !

 

Le bonjour vous va.

 


24/01/2019
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