In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Passez muscade !?

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e dictionnaire « le Grand Robert » définit cette expression de la façon suivante : « se dit d'une chose qui passe rapidement ou que l'on fait disparaître avec adresse, aisance ou désinvolture (? Le tour est joué). »

Ceci correspond tout à fait à mon état d'esprit aujourd'hui.

Tant pis si mes propos ne conviennent pas à certains « bobos » bien confits dans leurs certitudes politiquement correctes et adeptes du logement gratuit pour tous? Ils vont sans doute « se démener comme un diable dans un bénitier » pour reprendre une de mes expressions favorites d'obscurantiste patenté.

Mais, quand c'est trop, c'est trop !?

Malgré les conseils que je lui avais donnés, feu ma belle-mère avait persisté « à mettre ses ?ufs dans le même panier », en appuyant l'intégralité de ses revenus sur le foncier. Résultat, à la fin de sa vie 90 % de ses loyers étaient impayés. Ceci a eu deux effets. Premièrement une fin d'existence très difficile au niveau pécuniaire, et surtout l'impossibilité de réinvestir un seul euro dans l'entretien de son parc immobilier. Ceci lui a d'ailleurs valu un très curieux « éloge funèbre » de la part du sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe, qui drapé dans sa majesté de haut fonctionnaire, de son piédestal a foudroyé mon épouse par un « tout compte fait, votre mère était une marchande de sommeil » prouvant ainsi sa méconnaissance du dossier? Bref, là n'est pas le c?ur de mon propos.

Mon épouse étant entrée directement en possession de certains de ces biens, ses premières actions ont été d'essayer de recadrer tout cela en rappelant les locataires à leurs obligations.

Parmi ceux-ci, une occupante d'une maison située sur la commune de Marpent (décidément?). Devant la mauvaise volonté de cette dernière, il a bien fallu se résoudre à porter l'affaire devant la justice, si ce n'est pour récupérer les loyers, tout au moins pour obtenir le départ de cette locataire indélicate afin de vendre le bien concerné. Cette personne a fait comme dans 95 % des cas, c'est-à-dire se plaindre de l'indécence de son logement. Et à qui a-t-elle fait cette demande ? À l'ineffable maire de Marpent, M. Allain, qui conformément à ses habitudes de tirer d'abord, et de réfléchir ensuite, a sorti (déjà) un arrêté obligeant mon épouse à réaliser les travaux.

Heureusement, pour une fois, et il faut le souligner, la justice avait fait convenablement son travail, et un véritable expert avait conclu qu'à une exception près, les désordres constatés dans le logement trouvaient leurs sources dans le manque d'entretien et les dégradations de la locataire elle-même. Résultat : obligation de quitter les lieux, de payer une indemnité d'occupation, de payer le montant des réparations. Après une ultime tentative lors d'un appel, conseillé ou tout au moins non dissuadé par son avocat, certain de toucher l'aide judiciaire, le jugement a été confirmé. Conséquences pour la locataire : une ardoise de plus de 10 000 ??

S'il n'a jamais été dans l'esprit de mon épouse de penser récupérer la totalité de cette somme, nous espérions tout de même en percevoir une partie, fût-elle symbolique, afin de combler au moins les frais qui avaient été avancés (avocat, expert).

Or, l'huissier qui avait commencé le dossier ayant cessé ses activités de manière inopinée, mon épouse a remis l'affaire dans les mains d'un autre professionnel. Il y a quelques mois la procédure avait été relancée, en particulier par un inventaire avant saisie.

Aujourd'hui, nous avons reçu le résultat de ces démarches : un beau courrier recommandé de la Banque de France nous avertissant que l'ancienne locataire avait vu sa demande de « procédure de surendettement » acceptée. Conséquence dans les jours qui viennent : l'effacement pur et simple de sa dette?

Et hop, passez muscade?

Je sais, je sais, c'est la loi, et il faut que notre société n'écrase pas les plus faibles. Je n'en disconviens pas.

Mais dans le cas présent, « j'en ai quand même gros sur la patate »?

Motif de la décision de la commission de surendettement de la Banque de France : personne aux faibles revenus (1100 ?) et invalide?

Invalide ? Chacun la connaît son invalidité : les conséquences d'une appétence immodérée pour les boissons alcoolisées.

Tant pis, je vais être obligé de parler de MON invalidité, ce qui heurte mon sens de la réserve, mais je suis tellement bouleversé par les circonstances actuelles qu'il me faut, qu'il faut à tous, un électrochoc.

Déficit des membres inférieurs : 100 % (paraplégie). Déficit du membre supérieur droit : 80 %. Déficit du membre supérieur gauche supérieur à 50 %?

Ce que je coûte à la société ? À part quelques médicaments remboursés à 75 % : 0 ? ! Je ne perçois aucune aide. En plus, j'ai fait le choix de ne profiter d'aucune réduction fiscale auxquelles j'ai pourtant droit. Vous me direz à juste titre que c'est mon problème. D'accord, mais d'un point de vue moral, la société à travers une de ses entités économiques qu'est une entreprise, me permet de continuer de travailler et de subvenir moi-même à mes besoins. Même si par moments « j'en bave des ronds de chapeau », et que cela se fait parfois dans la douleur, j'ai la fierté de garder ma dignité.

En conséquence, cette année notre ménage ne paiera pas loin de 13 000 ? d'imposition directe !

Je le répète, je ne suis pas opposé aux mesures concernant le surendettement, au nom du principe de solidarité. Mais pour nous, cette année la solidarité sociale va se chiffrer à 23 000 ? !?

Et puis, tant que nous y sommes, pourquoi ne pas lancer une pique politique, bien que ce ne soit pas l'objet du présent blog ?

En effet, qu'on ne vienne pas me dire, au vu de cela, que la classe moyenne à laquelle j'appartiens n'est pas pressée comme un citron, et par pitié que l'on s'abstienne d'affirmer pour noyer le poisson, que ceci est un argument de l'extrême droite !

Ce sont les mêmes objections que j'avancerai à celui qui me reprochera de dire que dans notre société il y a des gens responsables vis-à-vis de leurs obligations, qu' il y a également des personnes que les circonstances économiques mettent plus ou moins sur la touche mais qui savent garder toute leur dignité et qui ne tendent pas la main à tout bout de champ et savent se prendre en charge, et qu'il en existe d'autres qui ont compris le système et qui continueront à le vampiriser telles des sangsues.

Désolé, mais une société qui distribue aussi facilement l'argent piqué dans la poche des uns, pourtant pas plus nantis que le commun des citoyens, pour alimenter certains autres dont le seul effort est de trouver le moyen de vivre continuellement aux crochets de leurs semblables, n'aura certainement aucune leçon à me donner. Qu'on se le dise !



30/07/2012
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