In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Par le petit bout de la lorgnette : le beau conte de Noël?

HC

D

ans « Le Monde » d?hier je lisais un énième article consacré à notre président de la République et à ses « difficultés » du moment. Fidèle à la philosophie de mes chroniques, je ne commenterai pas directement cet article, bien que, lorsqu?on lit les propos d?un ami proche de Monsieur Hollande : « Il y a des tas de trucs qu'on ne vit pas bien en ce moment : Florange, ça a été géré n'importe comment ; l'affaire Cahuzac, on est quand même très emmerdés ; et puis là-dessus les lettres de Hollande et de Valls dans le procès Trierweiler, ça commence à faire beaucoup... », ou ceux d?un autre de ses amis : « Et puis là, j'ai l'impression que ça repart à vau-l'eau. Donc oui, il y a du trouble, de la gêne, je dirais même une certaine tétanie. », il y ait de quoi s?interroger?

Non, je voudrais m?arrêter à d?autres propos de cet article, issu eux, des collaborateurs du président, donc en version « expurgée », au sujet de la visite que lui a rendue le président d?Arcelor-Mittal, Monsieur Lakshmi Mittal. Officiellement ce dernier « serait sorti "sans en mener large" voire "liquéfié" face à un François Hollande "menaçant" et "très déterminé à le faire scrupuleusement tenir ses engagements". »?

Soyons clairs, même si je peux paraître présomptueux, mais 30 ans d?intérêt aux informations économiques me font affirmer aujourd?hui que n?est pas « grand patron » qui veut, et qu?il faut avoir un caractère autrement trempé qu?une jeune fille issue du « couvent des oiseaux »?

Et qu?a donc dit Monsieur Hollande à Monsieur Mittal pour le faire trembler dans ses braies, ou devrais-je dire dans son « pyjama » puisqu?il s?agit là du costume traditionnel indien ? Qu?il serait privé de rasgulla, ce délicieux dessert indien au lait et à l?eau de rose ? Ou plus vraisemblablement qu?on envisageait une nationalisation totale ou partielle des trois sites français d?Arcelor Mittal ?

Même si Monsieur Mittal a pu être contrarié « in petto », j?ai quand même beaucoup de mal à imaginer que ces menaces aient fait se « liquéfier » un dirigeant, propriétaire de plusieurs dizaines de milliards d?euros d?actifs et à la tête de 230 000 employés?

Ceci d?autant plus qu?il était auparavant parfaitement au courant des éventualités envisagées par le gouvernement français. Il ne lui aura pas fallu longtemps pour comprendre les difficultés d?une telle démarche en termes d?impact d?image de marque sur l?économie mondiale. En outre, Monsieur Mittal savait pertinemment bien l?inutilité de nationaliser des sites en les coupant de leur organisation mondiale. Comme un fait exprès, l?article suivant du journal était une interview de Monsieur Jean-Pierre Chevènement, qui abondait dans ce sens, en pointant avec une analyse très pertinente, les carences qu?entraînerait une nationalisation en termes d?approvisionnement et de débouchés. Il est certain qu?acheter une aciérie en se privant des mines détenues par Monsieur Mittal, ou en se coupant de ses réseaux de distribution ne pouvait mener qu?à l?échec. À moins que de forcer les industriels français à acheter « l?acier national ». Auquel cas, nous eussions sombrés dans le protectionnisme, voir le soviétisme?

Donc, l?image de Lakshmi Mittal sortant de l?Élysée tout penaud en bredouillant des excuses d?un écolier d?une classe élémentaire morigéné par son instituteur, « C?est promis M?sieur, je recommencerai plus? », relève du beau conte de fées, de circonstances en ce temps de Noël?

Maintenant, que Monsieur Mittal ait été contrarié, voire choqué par une posture ou des propos incompatibles avec ceux d?un président de la République Française, c?est du domaine du possible? Mais cela, n?est que conjectures, rien de plus?.



15/12/2012
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