Par le petit bout de la lorgnette : coup de g?
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i je ne parle pas de politique dans mon blog, c?est que celle-ci influe rarement sur mon humeur. Donc puisque celui-ci est un blog d?humeur? Cependant, toute règle a ses exceptions, et parfois quand c?est trop, c?est trop. J?ai donc créé il y a quelques mois la catégorie « Par le petit bout de la lorgnette » pour cette éventualité.
Afin d?éviter d?écrire plus vite que je ne réfléchis, et pour suivre le conseil d?une personne qui a accompagné mon enfance, je veille à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler surtout dans ce domaine. Voilà pourquoi mon présent billet n?intervient que maintenant.
Au surlendemain de la victoire annoncée, et donc confirmée du Front National aux élections européennes il est intéressant, voire passionnant d?analyser les réactions du monde politique. Nous avons le choix entre l?intervention mélodramatique et cathartique de M. Mélenchon ou les faux-fuyants des représentants de la majorité actuelle. Reconnaissons quand même au leader du Front de Gauche qu?il a été un des rares à ne pas avoir utilisé la sempiternelle antienne : « c?est la faute à la crise? »
Non, messieurs les politiciens, ce qui est arrivé dimanche vous incombe ! Voici des lustres que nous sommes happés par la spirale des promesses non tenues. Vous n?êtes plus crédibles ! Je sors de ma réserve en signalant que le pompon appartient quand même à la majorité actuelle avec le sensationnel « Le changement c?est maintenant » ! Ah ouiche, on a vu ce que c?était !
Maintenant, en ce qui concerne les citoyens « lambda » qui depuis 36 heures se déchaînent sur les espaces de discussion par des incantations expiatoires où le mot « nazi » revient tous les trois mots, ici aussi, faudrait peut-être se calmer. Même si personnellement je ne mange pas de ce pain-là j?ai quand même du mal à imaginer que cinq millions et demi de mes compatriotes soient prêts à vêtir la chemise brune. Arrêtons les fantasmes irrémédiablement réducteurs !
Par contre, j?ai rarement lu que cette éventuelle aventure populiste dont le culte du rejet est à la base de la politique serait un dramatique retour en arrière. Rejet de l?Autre, rejet de l?Europe, rejet de l?euro, repli sur soi, etc. Oui, c?est là le danger et un retour 100 ans en arrière qui nous ficherait la g? par terre !
Je croyais que mon appréciation de la politique politicienne avait touché le fond. Et bien non, elle a encore gratté la vase pour s?y enfoncer plus profondément !?
Voilà, j?ai craché ma gourme !