Le syndrome du pendule.
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illet d'humeur noire, même très noire, trois jours après la catastrophe qui a touché la Norvège.
Si je n'ai pas réagi avant, ce n'est nullement par indifférence, mais une fois n'est pas coutume, je ne souhaitais pas m'exprimer à chaud sur le sujet.
À l'instar de beaucoup de blogueurs, mes pensées vont bien entendu au peuple norvégien, ceci d'autant plus que j'ai déjà eu l'occasion de me rendre dans ce pays.
Ceci dit, je sens que ce que je vais dire plus bas va sans doute faire grincer des dents, et que les qualificatifs de « droitier », voire de réactionnaire comme je l'ai déjà lus ici même ne sont pas loin.
C'est la raison pour laquelle j'adopte aujourd'hui un esprit « en escalier », car je souhaitais faire retomber le soufflé de l'émotion.
Lundi soir j'ai failli tomber de ma chaise en apprenant que ce lâche assassin plus de 70 victimes complètement innocentes, risquait au maximum... 21 ans de prison !
Bien sûr il ne m'appartient nullement de porter un jugement sur le système pénal d'un autre pays.
Mais cela m'a fortement perturbé, et plus que jamais je me rends compte de la difficulté qu'il y a de naviguer entre deux écueils. Le premier étant celui de la répression à tout prix et à tout crin, du style de M. Poutine qui voulait aller « débusquer les terroristes jusque dans les chiottes », le second étant celui du libéralisme poussé à l'extrême qui en devient presque de « l'angélisme ».
À force de faire du « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », comme aurait dit Sartre, on finit par désespérer les méchants qui agissent alors en toute impunité. À l'inverse, lorsqu'on est très méchant, on finit par faire réagir violemment même les plus gentils qui payent le prix fort. C'est ce que j'appelle le syndrome du pendule. Plus on le balance d'un côté, plus il ira loin de l'autre côté...
Apprenons donc à marcher sur deux jambes. Le respect de la liberté individuelle d'une part, et la juste punition de l'autre... Sans cela, inutile de faire un dessin : on tombe...