In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Diem perdidi... (Tu l'as dit, bouffi !...)

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J

e dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à intituler mon billet de ce jour.

J'aurais pu également dire « Quel gâchis ! » ou « C'est bien fait pour toi, pauvre pomme !... ».

De même, mon humeur aujourd'hui varie entre tristesse, amertume et colère.

Je sais que cela ne va pas plaire à certains, mais ce matin je pensais à la parabole du figuier de l'Évangile.

« Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n?en trouva pas.

Il dit alors au vigneron : ? Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n?en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien ? ?

L?autre lui répondit : ? Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier.

Peut?être donnera-t-il des fruits à l?avenir? Sinon tu le couperas ?. »

Après m'être sans doute le traité d'obscurantiste par les uns, il est possible que je me fasse reprocher le caractère blasphématoire de mes propos par les autres, car pareille mésaventure m'est arrivée au sujet (bien trivial je l'avoue) de mes économies.

Fin 2003, après le décès de ma maman, je me suis retrouvé propriétaire d'un petit capital dont l'origine était les avoirs de cette dernière, ainsi que le produit de la vente de son domicile. Naturellement, le Crédit Agricole avait les yeux de Chimène à mon égard, et m'a proposé moult placements, à leurs dires plus « juteux » les uns que les autres. Parmi ceux-ci les actions de cette société, nationales et locales. Les prix d'achat en étaient respectivement de 20 et 30 ?.

Si les premières n'ont jamais fait d'étincelles en termes de plus-values, elles se sont au moins maintenues quelques temps à leur valeur d'achat. Par contre, dans les mois qui ont suivi, les secondes ont perdu au minimum 10 ?, et ne sont jamais remontées « au pair ».

Le krach boursier de 2008 a eu raison de ces valeurs qui ont perdu plus de 50 %. Entre cette année-là et les récents événements, elles ont eu beaucoup de mal à remonter la pente, et n'ont jamais atteint leurs coûts de revient. Pourtant, tel le vigneron de la parabole, je n'ai jamais renoncé...

Les dernières péripéties boursières ont fini par les achever ainsi que ma patience. En ayant plus qu'assez de « remettre du fumier » à leurs pieds et d'attendre (plus de 7 ans), j'ai décidé ce matin de limiter les dégâts et ai fini par les vendre. Les premières à 6,50 ?, les secondes à 16,12 ?... Perte sèche : plus de la moitié du capital investi !...

Alors, qui en est responsable ?

Eh bien le premier, c'est moi-même ! Voilà une punition bien méritée d'avoir cru tous ces petits conseillers au sourire « Gibbs » et au discours bien formaté lors de leurs séminaires nombreux et variés, alors qu'ils connaissaient en profondeur les produits qu'ils vendaient aussi bien qu'un autochtone de Papouasie-Nouvelle-Guinée...

Voilà ce que c'est que de faire confiance à un banquier...

Le plus drôle, ainsi que je l'ai relaté ici même, c'est que mis devant ses responsabilités, le directeur de l'agence m'a répondu textuellement : « personne ne vous a obligé à le faire »... Bonjour le courage !

Heureusement, comme le conseille le vieil adage « je n'avais pas mis tous mes ?ufs dans le même panier », et une bonne partie avait été placée sur un produit bien ringard, fait pour les petits vieux, les modestes retraités, et les ados boutonneux : le livret A de la caisse d'épargne. Aujourd'hui, non seulement je n'ai pas perdu d'argent, mais nonobstant l'érosion monétaire j'aurais même augmenté mon capital. Et je ne suis pas prêt de changer d'avis sur la qualité de tels produits.

Moralité : « Le corbeau, honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus »



09/08/2011
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