In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

Il y a quelques semaines lors des événements de Tunisie et d'Égypte, j'ai vu fleurir des blogs et des commentaires par dizaines, voire par centaines, avec des accents vibrants, comme si leurs auteurs avaient eux-mêmes participé à ces « révolutions »...

Il n'est pas dans mon intention de dire que les mouvements populaires qui sont à l'origine du départ de Messieurs Ben Ali et Moubarak étaient des révolutions à la « Picaros », mais même si ces dirigeants n'étaient pas des modèles de démocratie, ils ont au moins eu l'intelligence de « jeter l'éponge » avant que le pire ne se produise.

Du coup, sur la toile et dans les journaux (« Le Monde », et « Libération », en particulier), dans des grands mouvements d'enthousiasme on imaginait un vaste mouvement populaire de Rabat à Damas balayer « la fleur au fusil » les vieux schémas de gouvernement basé sur des « Raïs » (capitaine en arabe). Et toutes les analyses convergeaient vers un « qu'est-ce que vous attendez, allez y ! »

Personnellement, j'ai eu des doutes et même des craintes que tout cela ne se passe pas aussi facilement dans tous les pays. Je pensais en particulier à la Syrie, et, malheureusement mes craintes étaient fondées, à la Libye. Inutile d'avoir fait « Sciences-Po » pour comprendre la différence qu'il y a entre un Moubarak, et un « agité du bocal », neo-Hitler en djellaba coiffé d'une chapka, le colonel Kadhafi... Dictateur, en face de qui tout le monde se répandait en courbettes...

Aujourd'hui, cette Révolution, conforme aux pires aspects qui sont souvent attachés à ce concept, a déjà fait des milliers de morts...

Des regrets ? Non, ce qui concerne ce mouvement de tout un peuple pour recouvrer sa liberté, mais énormément de constater que les inspecteurs des « révolutions finies » d'hier, sont aujourd'hui rares pour exprimer leur sympathie aux martyrs de la révolution libyenne.

En ce qui me concerne, je ne me suis pas exprimé lors des événements de Tunisie ou d'Égypte, mais aujourd'hui toutes mes pensées vont à ce peuple libyen qui souffre.

Voilà, il fallait que je le dise...