In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

Un nouveau « métier »?

HC

J

e l?ai découvert lorsque mon épouse a commencé à liquider tant bien que mal le patrimoine immobilier issu de sa mère.

Première constatation : lorsque vous êtes dans ce cas, attendez-vous à ce que la quasi-totalité des agences immobilières du coin se précipite sur vous comme, suivant l?expression convenue, « la pauvreté sur le monde ». Leur approche commerciale, sans grande originalité, est de vous affirmer que le type de bien que vous désirez vendre est très recherché, et c?est tout juste s?ils n?ont pas installé en face de leurs vitrines un distributeur de tickets, tels que ceux que vous trouvez aux rayons traiteur ou poissonnerie de votre supermarché habituel, afin de déterminer un ordre de priorité.

Par contre, une fois que les agents immobiliers vous ont pris dans leur rets, la chanson se révèle toute autre. « Surévalué », « trop de travaux », « mal situé », etc. C?est alors qu?intervient « l?arme fatale » grâce à l?occupation précitée : « pour votre bien, j?ai une proposition d?un investisseur »? Tout est dit?

Ah, l?investisseur !

Bon, en guise de « nouveau métier », je le reconnais celui-ci ne date pas d?hier, et remonte même à la nuit des temps. Certes, certes? Mais, si je me réfère aux rogatons de ma formation initiale, l?investisseur était quelqu?un qui disposant de liquidités, les utilisait, qui dans l?industrie, qui dans le commerce, qui dans la pierre, qui dans la finance, qui dans les ?uvres d?art de façon à générer du profit ou des plus-values.

Mais, la version 2013 estampillée « agence immobilière » se singularise toutefois. Cet « investisseur » là ne dispose pas d?un sou vaillant. Même si son homonyme traditionnel lève d?autres capitaux en utilisant ses fonds propres comme « levier », celui-ci emprunte pratiquement 100 % de son achat et des travaux y afférant. Comme corollaire, sa contre-proposition au prix d?achat proposé varie entre 50 et 30 % de celui-ci. Ensuite, 3 planches et 6 clous, une paire de fenêtres, et le logement est relooké pour être ensuite loué à prix d?or, les loyers perçus servant à rembourser l?emprunt initial?

Je constate non sans une certaine amertume que nos chers banquiers, loin d?avoir retenu la leçon de 2007, participent ainsi à la création de « mini bulles » immobilières. En outre, ils se rendent complices peu ou prou de ce qu?il est convenu d?appeler des marchands de sommeil. Car de tels « investisseurs » j?en connais? Et ce n?est pas le respect de leurs locataires qui les étouffent : augmentations illégales de loyer, man?uvres d?intimidation, logements indécents, etc. Le pire étant que ces pseudos investisseurs jettent l?opprobre sur les bailleurs honnêtes du privé.

Heureusement, et c?est une maigre consolation, leur système finit tôt ou tard par se casser la figure?

Voilà donc une nouvelle « occupation » (je n?emploie pas le terme de « métier » ou de « profession », de façon à ne pas dévaloriser ces deux vocables), actuellement encensée par les agents immobiliers qui auraient fâcheuse tendance à les présenter comme « l?eldorado » des acheteurs, tout en faisant fi de leur fierté et de leur professionnalisme puisqu?ils avalisent les prétentions de ces clients potentiels avec des marchandages de 50 % à 60 % sur l?estimation du bien qu?ils ont eux-mêmes fixée !?



23/05/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi