Touche pas à mon 14 juillet !...
| J |
e le reconnais, le billet aujourd'hui ne sera pas original dans la mesure où le sujet fait déjà couler beaucoup d'encre et de salive.
Je veux évidemment parler de la première billevesée de la toute nouvelle candidate « Europe Écologie », Mme Eva Joly. Je ne m'inquiète d'ailleurs pas plus que cela, car cette « sortie » est la première d'une longue liste à laquelle nous allons avoir droit dans les mois qui viennent en provenance de droite comme de gauche (dans tous les sens du terme)...
Mais, même si le sujet est déjà rebattu, comme il a eu le don de m'irriter, il a le droit de cité dans le présent blog...
Rappelons que cette future candidate à la magistrature suprême a proposé de supprimer le défilé militaire du 14 juillet, au bénéfice d'un « machin » qu'elle appelle « marche citoyenne ». Bref, une version plus smart et BCBG des manifestations populaires et revendicatives entre Nation et République. Avouez quand même que de défiler sans but précis sur la plus belle avenue du monde, cela en jetterait !...
Bon, je ne vais pas m'appesantir sur cette « norvegisation » de nos anciennes traditions, si vous me le permettez à la fois ce barbarisme, et comme beaucoup aujourd'hui cette pointe acidulée et un tantinet xénophobe...
Non, ce que je voudrais faire, c'est un peu défendre cette tradition. Ce faisant, pour reprendre un cliché, je m'instaure un peu en tant « qu'avocat du diable », car disons le tout net, j'entretiens avec la gent militaire des rapports quelque peu distants, et comme notre Georges national « la musique qui marche au pas, cela ne m'intéresse pas ».
Cependant, en examinant notre calendrier national je remarque que nous avons une Fête du Travail, et donc des travailleurs, une Fête des Mères (instauré en 1941 par Philippe Pétain chef de l'État Français), une Fête des Pères (lancée au début des années 50 par le fabricant de briquets Flaminaire dans un but purement marketing), une journée de la femme, la journée de la Gay Pride, la fête des grand-mères, la fête des secrétaires, la fête des chats, la fête des boulangers, etc., etc. J'en oublie sûrement, et fais abstraction a fortiori de celles qu'on va encore nous inventer...
Dès lors, pourquoi les militaires n'auraient-ils pas droit également à leur journée, qui serait celle du jour de notre fête nationale ? Indépendamment de mon opinion à leur égard, ils exercent un métier tout à fait honorable, dangereux (et les récents événements viennent de le montrer cruellement), et notre histoire leur doit beaucoup.
Maintenant, pour répondre à M. Le Tellier chroniqueur du journal « Le Monde » et à ses admirateurs, ce défilé martial du jour de notre fête nationale n'est pas uniquement réservé à flatter l'ego des « mâles ».
Ma propre mère, et ma grand-mère ne les auraient ratés sous aucun prétexte.
À moins que M. Le Tellier ait un problème d'Oedipe, « mais cela ne nous regarde pas »...