In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Sporstition?

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algré mes liens très distendus avec le sport, le cyclisme mis à part, sans être passionné, j'éprouve un certain l'intérêt pour le rugby. Non pas que ce sport en lui-même m'attire particulièrement, mais je pense qu'il s'agit plus d'une tradition familiale. En effet, mon regretté papa faisait partie des instances dirigeantes du club local, et par conséquence mon « petit » frère a longtemps pratiqué ce sport. Aujourd'hui, il en a gardé toute la passion, et ainsi il a l'habitude de dire parfois, non pas qu'il a trois fils, mais une troisième ligne... D'ailleurs, il y a quatre ans, lors de la précédente coupe du monde, nous avons un souvenir mémorable du match France - Nouvelle-Zélande qui coïncidait avec notre traditionnelle réunion familiale du premier week-end d'octobre, et qui avait vu la victoire française. Défaite que les « brouteurs de fougères » n'ont toujours pas digérée si j'en juge par la campagne de presse anti française du moment dans ce pays...

Toujours est-il qu'en ce moment je suis, même sans intérêt excessif, le parcours de notre équipe nationale dans l'actuelle coupe du monde. Le moins que l'on puisse dire c'est que celle-ci est largement en deçà des espoirs que nous pouvons lui porter. J'avoue donc avoir envisagé le résultat du quart de finale France - Angleterre avec beaucoup d'inquiétude.

Même si le résultat final nous a été favorable, sans doute à cause d'une certaine démobilisation de l'équipe de la rose, victime probablement du syndrome du « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts », tout le monde ne donnait pas cher de nos 15 bleus.

Parmi les pessimistes, il y avait bien évidemment les journalistes sportifs. Véritables « techniciens qui savent », ils sont au sport ce que Yves Calvi, ou Arlette Chabot sont à la politique. Entre autres éléments de l'analyse de cette défaite annoncée, vous pensez, tout comme moi, qu'il y avait la supériorité du moment du XV anglais, dernier vainqueur du tournoi des six nations. Oui, cela faisait partie du bilan, mais cela n'était rien à côté de la phrase que j'ai lue, et même entendue : « et puis, dans la coupe du monde de rugby, jamais une équipe arrivée en seconde position de sa poule de qualification n'a réussi à passer le quart de finale... »

Diantre, diantre...

Ici, ce n'est plus « Stade 2 », mais le sabbat des sorcières, un culte vaudou, le congrès mondial de la chiromancie... Le pire, c'est que ce genre de billevesées, on ne l'entend pas que pour le seul rugby. À la veille de compétitions cruciales, les analyses se terminent toujours par l'exposé de ces pseudo constatations superstitieuses... La plus connue étant pour la coupe Davis : « en cas d'égalité, l'équipe qui remporte le double, emporte aussi la manche... ».

Peut-être que mon désintérêt, pour le sport, et pour le sport télévisé en particulier, tient à ce que les journalistes sont plus les Madame Soleil que de véritables analystes...

Je pense que c'est bien le moment de citer le prolixe Sacha Guitry : « Personnellement, Je ne suis pas superstitieux, cela porte malheur... »



10/10/2011
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