Serait-ce la fin d'un syndrome français ?
Mon humeur d'aujourd'hui sera donc joyeuse, bien que l'ouverture de la coupe du monde, grand-messe du football, qu'un blogueur politique local, dans un accès de lucidité, a qualifié de « nouvel opium du peuple », ne m'incite guère à rire... Enfin, il me reste Arte, et ma collection de DVD...
Et pourtant, il s'agira bien de football dans mon propos.
En septembre 1939, alors qu'il n'était encore que ministre des finances, Paul Reynaud a eu cette phrase passée à la postérité, et qui s'est avérée l'exemple parfait de la prophétie malheureuse : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». La débâcle tragique huit mois plus tard, n'a pourtant pas refroidi dès la libération cet esprit cocardier qui a prévalu pendant des décennies.
S'il s'est heureusement atténué dans bien des domaines, il en reste un où il reste toujours vivace : le sport.
Malgré ma propension à fuir les informations le concernant, je suis parfois obligé d'entendre des commentaires du style : « c'est un des plus grands espoirs de médaille française », « l'équipe de xxx est en grande forme et devrait tirer son épingle du jeu », « Untel est considéré comme un outsider sérieux... », etc. Et quand arrive le jour de la compétition, patatras, rien de rien...
Or, jeudi soir, lors du journal de France 2, cette information qui m'a fait presque sursauter :
Information tout de suite relayée par le journaliste de service, qui au bout d'une analyse quasiment scientifique a tenu à nous communiquer les vainqueurs possibles de cette coupe : Brésil, Italie, Allemagne, Espagne, Angleterre, et Portugal. J'y connais rien en foot, mais il n'a pas pris grand risque ce brave chroniqueur...
Effectivement, les temps changent, à moins que cela soit de la part de notre Raymond « la science », une manoeuvre hautement rusée...
Enfin, si cette « prophétie » se produit en effet, peut-être y aura-t-il une huile du monde sportif ou politique pour nous dire : « je souhaite la victoire de l'Allemagne ». Mais non, je plaisante bien sûr ! 
En ce qui me concerne, je garderai comme je l'ai toujours fait une indifférence totale quant aux résultats quels qu'ils soient. À moins bien évidemment, que la France devienne championne du monde, et encore...
Je reviendrai très certainement sur le football dans les prochains articles, mais mon humeur ne sera sans doute pas aussi positive. Tiens, pourquoi ne pas parler de l'argent et du foot... C'est un sujet assez tabou, et qui a toujours échappé aux clivages habituels droite/gauche... Tiens, au fait pourquoi ?
