In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Récupération?

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e l'ai déjà affirmé ici même, spontanément, ou pour répondre à mes détracteurs : il y a deux sphères bien distinctes, celle publique de la Politique, au sens noble du terme, c'est-à-dire la conduite de la cité ou du pays, et celle privée des opinions et des engagements religieux. Je ne le dirai jamais assez, chacune doit absolument respecter l'autre, et chacune doit rester indépendante.

Hier, je lisais une information qui m'a quelque peu agacé.

En effet, l'Autorité Palestinienne a demandé et obtenu l'inscription de la basilique de la Nativité de Bethléem.

Voilà me direz-vous, une nouvelle qui devrait me réjouir. Curieusement et paradoxalement, pas plus que cela? En effet, ce lieu vaut surtout pour son aspect symbolique plus que patrimonial.

Cette décision a eu surtout comme effet d'irriter profondément l'État d'Israël, et par conséquence, ses alliés depuis toujours, les États-Unis.

L'Autorité Palestinienne se défend en affirmant que cette demande a été formulée par les communautés chrétiennes qui gèrent ensemble ce lieu sacré (orthodoxes grecs, arméniens et catholiques), ce qui s'est révélé tout à fait faux. Ceci d'autant plus que le motif de base invoqué pour obtenir ce classement, c'est-à-dire le mauvais état de l'édifice, a largement été exagéré.

En sachant que la communauté chrétienne palestinienne est très minoritaire, et connaissant les rapports conflictuels entre musulmans et chrétiens au Moyen-Orient ou en Afrique, il est évident que cette demande est pure récupération politique, cette fois sous son acception triviale?

C'est un peu comme si le pape demandait à l'ONU d'intervenir pour protéger les mausolées multi-centenaires des « saints » à Tombouctou, dont la destruction systématique a été entreprise par les intégristes d'Al Qaïda Afrique? Je sais qu'en Occident l'heure est au rapprochement interconfessionnel, mais cette requête apparaîtrait quand même comme tout à fait « suspecte »?

Plus que jamais, « rendons à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».



04/07/2012
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