Penser... à l'impensable...
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i, comme je l'ai exprimé précédemment, la tenue d'un débat aujourd'hui sur le nucléaire me paraît être malsain, il n'en demeure pas moins au moment où les Japonais luttent pour éviter l'accident nucléaire majeur, que nous sommes en droit de nous poser des questions sur ces risques, ainsi que tous les autres risques industriels dans leur ensemble.
Et, comme leitmotiv : « tous les risques ont-ils bien été envisagés pour tendre à une sécurité totale ? »
Bon, comme un béotien que je suis en termes d'industrie nucléaire, je me suis quand même posé la question de savoir si une centrale nucléaire était compatible avec une région à forte probabilité sismique. C'est d'ailleurs la réflexion pertinente que fait mon ami jmb dans le précédent commentaire, évoquant avec justesse la centrale nucléaire construite en Californie pas loin de la faille de San Andreas. Je pense (et surtout j'espère) que les têtes « pensantes » avaient étudié, et encore étudié ce facteur.
Cependant, ce dont je suis certain c'est qu'aucune imagination humaine ne pourra intégrer l'ensemble des milliers de paramètres à envisager, ni prendre l'ampleur de la malignité des hommes en cas d'attaque délibérée.
Qu'on le veuille ou non, la sécurité aura toujours « un train de retard ». C'est pour cela que comme je le disais en titre, nul n'est tenu de penser à l'impensable...
Toutes proportions gardées, bien évidemment, il en va de même dans mon domaine professionnel, celui de l'informatique. Mis à part l'analyse et le développement, une des principales tâches qui échoit à un chef de projet, c'est « de se mettre dans la peau de l'utilisateur » pour tenter d'appréhender ses besoins, ses erreurs possibles, mais surtout ses tentatives de « bidouille » non pas par esprit frauduleux ou malveillant, mais pour aller plus vite, ou détourner une fonctionnalité de son but initial. Et croyez-moi que dans ces domaines l'imagination de l'informaticien la plus fertile ne parviendra jamais à rejoindre celle des utilisateurs* ! Je viens d'en faire par deux fois l'amère expérience...
Naturellement, les conséquences sont des millions de fois moins importantes que dans une centrale nucléaire, mais je me suis permis ce rapprochement pour montrer que jamais, au grand jamais la sécurité sera totale, et ce quel que soit le domaine, n'en déplaise aux « yakistes » de tous genres et leurs « comment cela est-il possible ? »...
*J'aurais pu également prendre l'exemple du droit, où la faute précède souvent le texte qui la corrige.