Par le petit bout de la lorgnette : Ouf !?
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l y a un an dans la course à la présidentielle, le super favori que ce soit dans l'investiture de son parti, ou pour la place finale, c'était Dominique Strauss-Kahn. Ce à quoi, je dois dire, j'étais assez favorable. Enfin, un homme politique non issu de l'ENA, et dont le pragmatisme a été à l'origine de sa réussite incontestable au FMI.
Entre-temps, il y a eu des péripéties du Sofitel New York.
Aujourd'hui DSK refait parler de lui dans l'affaire du Carlton de Lille en étant mis en examen pour « proxénétisme en bande organisée ». Comme d'habitude, ne venons pas fouler aux pieds la sacro-sainte « présomption d'innocence », quoique, comme le disait ma grand-mère avec beaucoup de bon sens, « il n'y a pas de fumée sans feu »?
Si tout cela relève du conditionnel, il est un fait avéré par l'intéressé lui-même, puisqu'il a déclaré « être un libertin ». Dans le cas qui nous occupe, il s'agit là d'un doux euphémisme pour qualifier qu'il est en fait un « obsédé sexuel », terme évidemment obsolète, qu'il faudrait remplacer aujourd'hui, ainsi que je l'évoquais dans la précédente chronique, par « sex-addict », vocable qui fait sans doute plus smart, mais qui veut dire la même chose?
Nous l'avons donc échappé belle?
Imaginez Dominique Strauss-Kahn à l'Élysée, suivant d'un ?il égrillard les représentantes de la gent féminine. Ceci y compris dans les grands raouts internationaux. Quel scandale international s'il avait proposé à Michele Obama « de venir jouer au docteur dans son bureau »?
Sans doute, cela aurait pu se terminer comme pour Félix Faure en 1899 par l'épectase dans les bras d'une nouvelle Mme Steinheil, surnommée « pompe funèbre ».
C'est à cette occasion que le prolixe Georges Clémenceau avait encore prononcé cette phrase : « Il rêvait d'être César, il ne fut que Pompée », qui s'applique à merveille à cet infortuné DSK?
Enfin, tout cela relève maintenant du passé.
Aujourd'hui, si l'on s'en tient aux sondages (ce qui n'est pas définitif, car « souvent électeur varie, bien fol est celui qui s'y fie »), ce serait M. Hollande le nouveau locataire de l'Élysée.
Avec lui, pas de danger que la gaudriole vienne animer cet illustre palais, au contraire, cela ne va pas être gai tous les jours?