In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Par le petit bout de la lorgnette : « Des craintes naissent en moi... »

Acide

S

'il est un domaine que je connais bien après près de 30 ans de vie commune avec une enseignante, c'est celui de l'Éducation Nationale. Déjà, exit les clichés « quatre mois de vacances » et « que 26 heures par semaine », ou autres « hussards noirs de la République »... Ce n'est plus une chronique dans un blog qu'il faudrait pour en parler, mais tout un livre. Rassurez-vous, d'autres s'en sont déjà chargés, et sans doute mieux que je ne le ferais.

Ainsi, il y a quelques années je parlais de « l'école primaire » qui concernait les classes s'étendant du CP au CM2. Halte-là ! Élève POILAGRATTER vous aviez commis un contresens : -5 points !... En effet, l'école primaire, comme son nom l'indique est celle qui vient en premier, juste avant l'école secondaire. L'école primaire inclut donc « l'école maternelle ou pré-élémentaire (Petite Section, Moyenne Section et Grande Section » et... « l'école élémentaire (CP au CM2) ».

Bon, d'accord, c'est une confusion que tout le monde fait, et le « commun des mortels » continue d'employer un terme pour l'autre, encouragé d'ailleurs par les médias, les annuaires, et les autorités elles-mêmes. Ceci indiquant par ailleurs que l'Éducation Nationale, parmi les reproches qu'on pourrait lui faire, est de parfois manquer du sens de la communication. (Ceci dit, la subtile sémantique interne de ce corps mériterait à elle seule un dictionnaire en 10 volumes ! )

Mais, un candidat à la magistrature suprême de notre pays fait-il partie du commun des mortels ?

Il y a quelques jours je lisais un tract de l'un d'entre eux.

Dans la rubrique du programme consacrée à l'éducation, cette phrase : « Un effort particulier sera fait pour l'école maternelle et primaire ».

D'où ma réflexion « des craintes naissent en moi », comme le dirait mon ami Achille...

On pourra me rétorquer à juste titre, que le tract a été rédigé en tenant compte de l'acception populaire du terme « école primaire ».

Ce à quoi je répondrai à mon tour que, plutôt que d'entretenir la confusion, l'occasion était trop belle d'employer une phrase du style : « un effort particulier sera fait pour l'école primaire (maternelle et élémentaire) ». Cela aurait eu un double effet. Premièrement de montrer que le candidat ou son équipe avait une parfaite connaissance du système éducatif français, et en plus cela faisait preuve d'une certaine... pédagogie... C'est le cas de le dire...



12/03/2012
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