In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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So long, Peter !...

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uand, comme moi, on a commencé inéluctablement le chemin descendant de sa vie, on se dit pour se consoler qu'après tout nous sommes arrivés à un moment où nous avons « la prérogative de l'âge ». Ceci signifie sans doute que nous avons acquis une certaine expérience en se « colletant » avec la vie. Malheureusement, ceci est souvent battu en brèche par, comme le chantait Brassens, « des jeunes qui sortent de l'?uf, du cocon ». Et il n'est pas rare de voir certains qui sont nés 15,20, 30 ans après vous, vous rappeler à tout bout de champ leur « science infuse », et leur prétention à détenir la vérité.

Mais surtout, il y a cette amère expérience de voir disparaître petit à petit ceux qui ont été des repères dans votre existence passée. Au premier rang de ceux-ci, il y a bien évidemment les ascendants et les proches, mais également tous ceux qui ont peu ou prou marqué vos jeunes années.

C'est un peu ce que j'ai ressenti samedi soir en apprenant la disparition de Peter Falk.

Bon, il est certain qu'il ne restera pas gravé au Panthéon des grands comédiens. Malgré quelques films très réussis, peut-être a-t-il eu « la malchance » de rester cantonné au cultissime rôle de l'inspecteur Colombo.

Mais justement cela m'a replongé 40 ans en arrière.

À la maison, c'était presque devenu un rite, une grand-messe que cet épisode mensuel de l'inspecteur à l'imperméable mastic et à la 403 décapotable. Celui-ci était diffusé le samedi soir, il aurait fallu franchement des circonstances exceptionnelles pour le rater, même si tout compte fait, on avait l'impression qu'on recommençait toujours le même épisode....

Donc, grand coup de « blues » quand j'ai appris la disparition en quelque sorte d?un symbole d'une époque révolue et heureuse...

Pour ne pas terminer sur une note trop sombre, je voudrais vous faire part de la scène que j'ai imaginée de l'arrivée de Peter Falk - Colombo au paradis.

Au moment où les portes vont se refermer, celui-ci se faufile au-dehors, et le bras levé s'adresse à Saint-Pierre : « S?cusez, M?sieur, une dernière question... »

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28/06/2011
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