Par le petit bout de la lorgnette : dernières brèves de campagne?
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Manger à tous les râteliers.
| P |
armi les ralliés de dernière minute à François Hollande, M. Martin Hirsch ci-devant président d'Emmaüs et secrétaire d'État aux solidarités.
Celui qui avait réalisé son projet de Revenu de Solidarité Active grâce à M. Sarkozy, tourne donc le dos à celui-ci, utilisant bien entendu quelques prétextes, et va se précipiter dans les bras du vainqueur annoncé?
Preuve que l'on a pu être président d'Emmaüs, mais que l'on reste sensible aux ors de la République, en espérant peut-être un strapontin dans le prochain gouvernement?
M. Hirsch serait-il le prochain Éric Besson ?
Les motivations profondes des électeurs.
| S |
amedi soir, gros émoi dans notre bout de quartier : vers 23:30 tout le monde a été alerté par l'incendie d'une maison vide. Malheureusement, celle-ci faisant partie d'un coron, il s'est propagé aux maisons voisines provoquant de gros dégâts.
Parmi les inévitables curieux (dont mon épouse, je le reconnais) une rumeur a vite circulé, rapidement confirmée : il s'agissait d'un incendie criminel, dont l'auteur présumé venait d'être interpellé.
Aussitôt, bronca générale parmi les présents, et réflexion pour une bonne moitié d'entre eux : « eh bien, c'est décidé, la semaine prochaine je vote Le Pen? ».
Ainsi que je le disais hier, et n'en déplaise aux journalistes politiques toujours aussi prompts à nous faire des analyses « savantes et compliquées », la plupart des votes se résument à des motivations opportunistes souvent en dessous de la ceinture.
Ceci dit, je n'en veux nullement à ces personnes, tant la désespérance et la pauvre qualité de vie sont importantes dans notre quartier populaire. Et malheureusement, aucun des candidats n'a réellement présenté de solutions à ce problème? Préparons-nous à des lendemains difficiles !?
Morne, morne campagne.
| J |
amais en près de 40 ans de vie de citoyen électeur, je n'avais assisté à une telle campagne électorale pour les élections présidentielles?
Pour les deux premiers favoris, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y a rien de réjouissant, ni de passionnant. Entre un qui essaie de faire du « replâtrage de dernière minute » pour éviter la déconfiture totale, et l'autre qui est aussi charismatique qu'une borne kilométrique de la N2, suivant le cliché bien établi « je m'e? comme un rat mort »?
Ah, qu'il est loin le temps où un François Mitterrand subjuguait son auditoire dans feu la salle des fêtes de Sous-le-Bois? Quand je vois son successeur, je ne peux m'empêcher de penser à la phrase de Laurent Fabius lors de la campagne pour les primaires : « Mais vous voyez François Hollande président de la République, on rêve !? ».
Bref, dans un peu plus de 15 jours nous allons avoir le droit au choix suivant : le retour du « bling-bling », où l'arrivée du « Tranxene estampillé ENA »?
Et surtout, par pitié, que l'on m'épargne le coup du « choix de société », car ainsi que le disait Jacques Duclos ancien candidat aux élections présidentielles de 1969 dont le deuxième tour opposait Georges Pompidou et Alain Poher : « c'est bonnet blanc, et blanc bonnet »?
Je sais, je sais, je suis cynique? Mais comment ne l'être pas ?
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