In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Mes phrases fétiches.

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L

e mois dernier, sur mon site de jeu concours, jeu-remue-meninges, malheureusement trop peu fréquenté à mon goût (mais me direz-vous, il s'agit des meilleurs !), le thème des questions était consacré à certaines petites phrases, parmi une multitude, que j'aime à glisser çà et là dans la conversation.

Il faut dire, et je pense que tous vous en êtes rendus compte, je suis un « amoureux » des mots, et une phrase lue ou entendue qui me plaît est très vite recyclée dans mon corpus lexical.

Il y a en tout premier lieu, celles de mon cher Achille Talon, héros du regretté Michel Régnier alias Greg. Si ses expressions ampoulées et surannées le rendent involontairement ridicule, je les utilise moi souvent à titre de provocation ou d'emphase. Ainsi, « des craintes naissent en moi », « l'ombre d'un doute me taraude l'esprit », ou autres « était-ce la chose à faire ? » ont souvent une place dans mes écrits ou ma conversation. Mais, ce sont parfois des phrases entières issues de ses aventures qui me reviennent à l'esprit. Ainsi, au lieu commun : « j'en mettrais ma tête à couper », je réponds invariablement par une réplique extraite d'un album de ce personnage : « c'est ce que disait un certain Robespierre qui avait cru apercevoir un soupçon de vérité. Et bien, croyez-moi, cela ne lui a pas réussi? ».

Autre héros de papier qui m'inspire souvent, avec un stock d'expressions quasiment inépuisable, ce cher capitaine Haddock, Archibald de son prénom. À chaque fois que j'entends un raisonnement qui me paraît quelque peu spécieux, il est immanquablement qualifié de « raisonnement à la graisse de trombone à coulisse », à moins que cela soit « à la graisse de hérisson ». Il est d'ailleurs, via naturellement son créateur Hergé, l'auteur de mon expression favorite « toutes catégories » lorsque quelque chose me paraît difficile à obtenir ou à faire : « autant jouer du cornet à piston devant la tour Eiffel en s'imaginant qu'elle va danser la samba ! ».

Mais, « mes plus gros fournisseurs » sont sans conteste Pierre Dac et Raymond Devos. Il en faudrait des pages et des pages pour écrire ici tout ce que je leur dois.

Raymond Devos a ma préférence en ce qui concerne les jeux de mots, avec un « jeux » au sens premier du terme, que je qualifie quelquefois de « jonglerie de mots », tel « comme le disait le doyen qui n'avait plus toutes ses facultés » ou le fameux « l'oie de Louis a ouï. Ah oui ? Et qu'a ouï l'oie de Louis ? Ella a ouï ce que toute oie oit ? ».

Quant à Pierre Dac, ce qui fait mes plus grandes délices, c'est lorsqu'avec ses mots et son esprit loufoque il entreprend un véritable torpillage de nos certitudes. Ainsi, lorsque j'entends cette phrase courante, et somme toute banale : « fermez la porte, dehors il fait froid », aussi sec, fuse la réponse qu'en avait faite ce génial humoriste : « ce n'est pas parce qu'on aura fermé la porte, que dehors il fera moins froid ».

Enfin, je pourrais parler éternellement de tous « mes maîtres », mais comme le disait aussi un autre grand nom de l'humour, Woody Allen, «l'éternité c'est long, surtout vers la fin? »



02/06/2012
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