Élève Chazal, au piquet !...
Chacun aura compris à quel point je fuis la « politique politicienne » et ses idées convenues...
Ainsi que je l'ai indiqué sur un « réseau social », le seul parti qui a ma pleine et entière adhésion est le P. E. R (Parti d'En Rire, créé par le génial Pierre Dac). Du coup, c'est à travers le prisme de l'humour que j'ai regardé lundi soir l'intervention de notre Président de la République.
Et là, au cours de cette « causerie », je n'ai pas été déçu. À une question au sujet des roms, réponse sous la forme d'une question du Président : « La Commission a-t-elle convoqué la France devant le Tribunal Pénal Européen ? ». Aucune réponse des trois journalistes. M. Sarkozy s'adressant à Claire Chazal réitère sa question. La seule réponse entendue a été une espèce de grommellement.
Ensuite, j'ai eu l'impression de retourner plus de 40 ans en arrière au moment de mes études, car tel un instituteur de l'école primaire, le Président mettant la main à son oreille, avec un air faussement agacé : « Je n'ai pas entendu votre réponse. Oui ou non ? ». Réponse tout aussi inintelligible de l'intéressée du style « Heu... Heu... Certainement non... ». Une véritable écolière prise en faute...
Un grand moment.
Surtout que celui-ci venait après des reproches faits à nos trois comparses, d'en faire un peu de trop, et de participer ainsi à la psychose sécuritaire... « Au mois de juillet, vous avez fait le titre principal d'un de vos journaux de 20:00 au sujet de l'attaque d'une gendarmerie, où en fait, il n'y avait eu que deux ou trois carreaux de cassés »... À voir leurs têtes, on venait d'assister à une nouvelle version de « l'arroseur arrosé »...
Naturellement, tout ceci n'atteignait pas le niveau de celui dont on vient de commémorer le 40e anniversaire du décès : le général De Gaulle. Chez lui, les réparties à certaines questions des journalistes restent plusieurs décennies après des modèles du genre.
Tout le monde connaît la fameuse phrase : « Croyez-vous qu' à 68 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? ».
Il y a également celle qui est l'une de mes préférées : à une question sur sa santé, « Je vais bien, merci. Mais, rassurez-vous, comme tout le monde je finirai par mourir un jour... » !
Il est coutume de dire que les journalistes sont un « contre-pouvoir ». Très heureux de voir que l'humour est un contre-pouvoir au contre-pouvoir !...