In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Lettre ouverte à M. le Sous-préfet d'Avesnes-sur-Helpe

Cette lettre que je rends publique se situe dans le cadre d?un de mes précédents articles :

http://in-ze-mood.over-blog.com/article-cachez-ces-cassos-que-nous-ne-saurions-voir-51809271.html

Monsieur le Sous-préfet,

Je fais suite à votre courrier du 29 écoulé concernant l'affaire en référence et adressé à mon épouse. Ainsi qu'elle exprimait déjà dans son courrier du 6 juin 2010 adressé à Maître G., cette affaire l'a tellement épuisée nerveusement qu'elle ne souhaite pas y répondre.

Sans vouloir alimenter une vaine polémique, je me permets cependant d'intervenir à titre tout à fait personnel. En effet, je suis absolument consterné de la teneur de cette lettre, surtout écrite par un haut serviteur de l'État.

Voyez-vous, le tout n'est pas d'accuser un citoyen « de masquer sa volonté d'échapper à ses obligations », sans avoir le courage de reconnaître que la « puissance publique » à laquelle vous vous référez, fait exactement de même.

Car dans cette affaire, personne, je dis bien personne n'a eu l'honnêteté de reconnaître les défaillances d'un système, préférant faire peser l'intégralité des responsabilités sur une seule personne, dont la seule faute a été d'être la fille d'une personne âgée complètement dépassée par ses obligations.

Oui, ma belle-mère mettait à la disposition de ses locataires des logements qui n'étaient pas conformes, oui, vous avez le droit d'affirmer à mon épouse, en faisant fi de toute diplomatie que sa mère était donc une « marchande de sommeil », oui, il existe une loi à laquelle aucun citoyen ne peut se soustraire, mais cela doit-il vous exonérer, ainsi que vos services, d'analyser et de comprendre une situation autrement que très superficiellement et pour tout dire de manière technocratique ?

Soyons clairs : tous les règlements, les lois et les jurisprudences du monde, ne peuvent obliger quelqu'un à faire le bien d'un tiers contre la volonté de ce dernier !

C'est justement ce qui s'est passé en l'espèce. Une fois l'insalubrité irrémédiable déclarée, ce qui est avéré et incontestable, les locataires ont eu alors les yeux de Chimène pour leurs logements, dans la mesure où ceux-ci devenaient gratuits. Bien que je considère cette mesure comme tout à fait juste et normale, elle a malheureusement le gros inconvénient de déresponsabiliser les intéressés. Dès lors, tous les efforts ont été vains. Malgré vos affirmations tout à fait gratuites, mon épouse n'a eu de cesse de rechercher des logements, de prendre des rendez-vous pour les visites, d'accompagner ses locataires dans celles-ci, d'ouvrir les dossiers auprès de la CAF, etc. Le plus pénible ayant été les relances permanentes afin de connaître la décision des intéressés pour pouvoir poursuivre le dossier, car souvent, celles-ci donnaient alors lieu à des insultes, voire des menaces de mort.

Le plus navrant dans cette affaire, c'est que cette mauvaise volonté évidente de la part des locataires a également été constatée par un tiers intervenant, qui a reconnu en toute honnêteté cette force d'inertie, mais qui a malheureusement été « prié de se taire » par vos services...

Bref, au bout du compte tout cela se terminait invariablement par : « nous nous plaisons dans notre logement actuel, et nous ne voulons pas partir... »

Par cet accompagnement continu, mon épouse, a non seulement assumé les responsabilités qui lui incombaient, mais a carrément fait le travail d'une assistante sociale...

C'est justement là que le bat blesse, et fait diablement mal...

Oui, il est toujours possible de se draper dans la dignité outragée d'un serviteur de la puissance publique... Mais permettez-moi un mauvais jeu de mots, celle-ci me paraît assez impuissante...

En effet, pendant les mois qu'ont duré les deux affaires, jamais, ô grand jamais, nous (par ce « nous », je ne désigne pas seulement notre couple, mais également tous les tiers concernés et témoins) n'avons jamais vu la moindre intervention d'un travailleur social. Les seuls apports des services soi-disant « sociaux » ont été les prestations d'agents de la DDASS en costume-cravate, leurs règlements sous le bras, en vue de monter leurs dossiers d'insalubrité.

Et pourtant, à cause d'une certaine faiblesse d'esprit accentuée par des addictions, j'estime, et je ne suis pas le seul, que les anciens locataires de mon épouse étaient, et le pire, restent, incapables de se prendre en charge seuls, et agissent contre leurs propres intérêts...

Que cette « puissance publique », pourtant parfaitement au courant de la détresse de certains de ses citoyens, laisse sciemment les choses en l'état, alors effectivement, je me permets de reprendre vos propres termes : rendre seule responsable mon épouse de cette situation, c'est également « masquer sa volonté d'échapper à ses obligations ».

De même, si cette « puissance publique » que vous avez tant à c?ur de défendre, avait pris la peine au cours des dernières décennies de construire des logements sociaux, nous n'assisterions pas aujourd'hui aux différents abus et dérives que peuvent pratiquer aujourd'hui certains bailleurs privés, ni à la détresse de certains locataires et propriétaires vis-à-vis de loyers impayés pour cause d'un manque d'adéquation du marché locatif.

Pratiquer « une véritable chasse aux sorcières » comme c'est le cas actuellement c'est encore une fois occulter ses véritables responsabilités...

Voilà pourquoi je qualifie plus haut votre courrier comme étant « consternant »...

Encore, eût-il été étayé par la description de faits incontestables, et d'agissements avérés de mon épouse, peut-être que cette dernière aurait fait amende honorable. Au lieu de cela, il ne s'agit au mieux que de non-dits, au pire de contrevérités.

Sans vouloir retomber dans la trivialité du dossier, je me permets de vous rappeler qu'en ce qui concerne les consorts M..., c'est mon épouse elle-même qui a attiré l'attention des autorités municipales sur la dangerosité et la non-conformité de leur logement. Peut-être suis-je complètement obtus, mais j'ai du mal à comprendre pour quelles raisons elle aurait souhaité enterrer un dossier dont elle était elle-même à l'origine... En ce qui concerne M. R., ce que vous affirmez dans votre courrier est faux. Mon épouse a remis à vos services un document contenant l'accord du propriétaire d'un appartement situé Mail de la Sambre à Maubeuge. C'est M. R qui a refusé ce relogement au motif «qu'il était trop loin de son amie de Jeumont»...

Le droit français exige des preuves pour accuser !...

Voilà ce que je voulais répondre à votre courrier, et ce, je le répète, à titre tout à fait personnel. J'ai été, et je reste intimement convaincu, que si les efforts de mon épouse avaient été relayés par une assistante ou un assistant social, les dossiers auraient été soldés très rapidement.

Au lieu de cela, nous avons assisté comme d'habitude à un bras de fer entre le pragmatisme, d'une part, et la technocratie des bureaux lambrissés et dorés, d'autre part... Cette dernière finissant bien sûr par l'emporter, puisqu'elle émane précisément de la « puissance publique »...

Si vous avez qualifié le courrier de mon épouse à son notaire comme étant « violent », mes propres propos vont certainement passer pour « terroristes »? (Du coup j'ai beaucoup de mal imaginer le terme que vous employez pour des exactions commises lors de manifestations contre la puissance publique...) Mais, je les assume tout à fait, et afin que mes concitoyens puissent juger également, je publie le présent courrier aujourd'hui même sur mon blog.

Naturellement, cette publicité entraîne que je mettrai « en ligne » toute réaction de votre part, quelle qu?elle puisse être.

Je vous prie de croire Monsieur le Sous-préfet, en l'expression de mes sentiments les plus distingués.



04/11/2010
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