In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Le cas Boullu?

« L?artisanat, la première entreprise de France? ».

Ceux qui me connaissent savent pertinemment bien que je ne suis pas du genre à « jeter le bébé avec l?eau du bain », selon cette expression imagée qui semble venir de chez nos voisins d?outre-Rhin. J?aime également à dire qu?il ne faut pas « balancer un cageot de fruits parce qu?un ou deux sont gâtés ». Donc, je me garderai bien de jeter l?opprobre sur les artisans français au motif que certains d?entre eux considèrent leurs clients par-dessous la jambe?

Inévitable loi de Murphy, il y en a cependant deux qui, en ce moment, me hérissent particulièrement le poil.

Ceux qui suivent mon actualité sont au courant qu?il y a un an des vandales nous ont fracassé notre porte d?entrée qui venait sans doute de fêter ses 108 printemps. On aurait pu s?imaginer que si difficulté il y avait, elle se serait située au niveau de l?assureur. Pas du tout. Pour une fois, après présentation des devis, l?indemnité a été accordée sans problème et a pris en compte l?aspect « artistique » de cette menuiserie.

Parmi les offres nous avions retenu celle d?un menuisier ébéniste qui se proposait de reconstruire la porte à l?identique. Soit dit en passant, pour le même prix que celle de l?offre d?une société spécialisée dans la menuiserie semi industrielle sans aucun caractère? Commande a donc été passée il y a exactement un an. Délai annoncé pour la réalisation : 10 semaines. En fait, voici en images, quelles ont été nos relations, à peine caricaturés, avec cet artisan pendant un an :

Le cas Boullu…

De toute évidence, bien que le génial Hergé ait été, est encore et sera longtemps une référence dans le dessin et le scénario de la bande dessinée, il n?a pas dû aller chercher loin le « fil rouge » de l?aventure « Les bijoux de la Castafiore ». On sent le vécu?
Aujourd?hui la porte est enfin installée, mais pas terminée. Il manque en particulier les vitres définitives avec leurs motifs sur verre gravé. Nous avons appris que la commande de sous-traitance a été passée il y a? une semaine !
Parallèlement à ce sinistre nous avions demandé également des devis pour le remplacement de certaines fenêtres. Inutile de relancer cet artisan sur le sujet, puisque celui-ci nous a carrément dit « qu?il ne voulait plus travailler pour nous ». Que je ne l?entende jamais se plaindre de la récession !
Le pire de tout cela c?est que c?est extrêmement triste. Car ce que j?appelle un artisan depuis le début de ce billet, au vu du travail qu?il a fourni, mériterait plutôt le nom d?artiste. La réalisation de notre porte va en effet bien au-delà de ce que nous attendions. Mais sans doute, est-ce là le côté bohème de ce genre de profession? Quel gâchis !

Parlons également de l?autre « professionnel ». Nous lui avons demandé de sabler et de rejointoyer une partie des murs extérieurs. Il y a trois semaines nous avons eu sa visite, il a bien noté les dimensions et le travail à réaliser. Depuis nous attendons en vain son devis, malgré une relance quasi quotidienne?

Je le répète ne faisons pas de deux cas une généralité, mais j?vous jure !?



02/10/2015
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