In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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La politologue et l'Amérique...

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'autre jour sur Arte (bien entendu !), je regardais une émission, ma foi fort intéressante, intitulée «Us welcome, Us go home », et qui relatait l'histoire de la présence armée américaine dans notre pays entre 1949, date des accords de l'OTAN, et 1966 lorsque le général De Gaulle leur a dit : « Allez, ouste ! ».

Naturellement, cette émission était appuyée sur les analyses de nombreux intervenants et historiens, en particulier le très talentueux Fabrice d'Almeda. Parmi eux également, une politologue et historienne Nicole B. qui fonde son analyse de ce rejet des troupes américaines dans l'antiaméricanisme séculaire des Français. Assertion sans aucune justification, si ce n'est de citer le naturaliste Buffon qui « considérait les indigènes américains comme des dégénérés et semi débiles ». Ah bon ?

Personnellement, j'avais une autre vision des rapports entre la France et les États-Unis d'Amérique. J'en étais resté à la participation à la guerre d'indépendance en 1778, même si elle était une occasion de montrer de quel bois nous nous chauffions à la perfide Albion, et qui a participé à la ruine économique de la France avec comme conséquence la révolution de 1789. Sauf erreur de ma part, même notre Napoléon national, malgré son humeur belliqueuse a toujours entretenu d'excellents rapports avec les jeunes États-Unis. Quelques années après, un penseur tel qu'Alexis de Tocqueville ne se tarissait pas d'éloges pour ce pays. Et je pourrais multiplier les exemples dans les temps qui ont suivi...

Ce qui est d'ailleurs amusant, c'est que le commentateur quelques minutes auparavant avait fait état de la fascination des riverains voisins des bases américaines pour « l'American Way of Life »... Encore aujourd'hui, et je m'en suis fait l'écho ici même il y a quelques semaines, ce sont des pans entiers de notre culture (au sens général) qui font référence à ce pays.

Une animosité française permanente vis-à-vis des États-Unis, hum, difficile à avaler...

Pourquoi ne pas dire tout simplement, comme l'ont fait ses collègues, que Mongénéral avait un compte personnel à régler avec les Américains. Ceci dit, on le comprend dans la mesure où le président Roosevelt, dont des milliers de rues en France portent le nom, nous considérait tout compte fait, et notre fameux général en tête, comme « des quantités négligeables », et encore je suis gentil. Je rappellerai à toutes fins utiles que lui et son administration avaient mis au point pour notre pays après la libération, l?AMGOT ( American Military Governent of Occupied Territories), qui comme l'indique son nom en anglais, n'était rien moins qu'un gouvernement militaire d'occupation, avec des « francs français » made in USA, et tout le tintouin... Ce qui, sans préjudice du sacrifice des soldats américains pour nous libérer, dénote de la part de ce grand président une certaine méconnaissance, ce qui heureusement n'était pas le cas de Winston Churchill...

En ce qui me concerne, bien que je ne porte pas d'intérêt particulier à nos chers yankees, je ne sombre pas pour autant comme aurait l'air de l'insinuer Mme Nicole B. dans l'antiaméricanisme primaire. Disons, qu'ils me posent de gros problèmes.

J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi une nation dont sont issus les Franklin, Lincoln, Twain, Faulkner, Steinbeck, Gershwin, Copland, et autres Woody Allen (et j'en oublie énormément) a pu mettre au pouvoir pendant huit ans un benêt tel que Georges W. Bush !... Cela est et restera toujours un profond mystère pour moi.

Ceci dit, je ne suis ni politologue, ni historien...



23/06/2011
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