Histoire comparée?
Rassurez-vous, je ne vais pas faire mon Cicéron, qui en 63 av. J.-C. déclarait déjà : « O tempora, O mores ! », que l?on peut traduire tout simplement par « quelle époque ! »?
Je le répète, je ne suis nullement passéiste, mais de temps en temps un petit comparatif avec le passé peut s?avérer instructif.
Cette réflexion m?est venue hier en lisant un article sur un blog, et en me faisant « harponner » sur Facebook, et ce, à quelques jours de ma rentrée dans ma 60e année.
Le blogueur en question s?étonnait qu?il puisse y avoir plus de 25 élèves dans des classes de CE1 appartenant au cycle « des apprentissages fondamentaux ». Sujet sur lequel je me garderai bien de prendre position. Par contre, par un coup du hasard, je me souviens de l?effectif de ma classe lorsque j?étais dans cette section, que l?on appelait à l?époque (en 1962) la 10e. Nous étions très exactement 37. Diantre, quelle mémoire allez-vous me dire ! C?est tout simplement que l?institutrice de l?époque, Mme Barbier qui « officiait » alors à l?ancienne école Jean Mabuse (aujourd?hui l?école maternelle) inscrivait tous les jours cet effectif au tableau noir (même s?il était vert). Et ce chiffre de 37 m?est resté gravé dans la mémoire. Par la suite, je n?ai plus souvenir du nombre de mes condisciples, mais dans la mesure où je m?en rappelle les classes étaient bien pleines. Alors suis-je devenu ignare pour autant ? Je me garderai bien de vous donner une réponse qui tout compte fait vous appartient. Tout comme je ne tirerai aucune autre conclusion de cette comparaison avec le passé.
Par contre, si la qualité de l?enseignement fait florès depuis plusieurs années, ainsi que ses conséquences précisément sur les savoirs fondamentaux, je constate que cela n?empêche pas la génération qui me suit d?avoir parfois une haute opinion d?eux-mêmes. Puis-je, une nouvelle fois, utiliser un oxymore dont j?ai fait une espèce de devise : « ma seule certitude c?est mon ignorance ». Aussi, je trouve particulièrement surréaliste de recevoir parfois des leçons de ceux « qui sortent de l??uf, du cocon », comme le chantait Georges Brassens, mais qui n?en sont pas moins pétris de certitudes.
Attention ! Je ne dis pas que c?est parce qu?on est jeune qu?il faut fermer sa g?, loin s?en faut ! Mais un peu de modestie et d?autocritique n?a jamais fait de mal. Se remettre de temps en temps question c?est utile, non ?
Bah, je le répète je ne suis pas Cicéron, mais quand même, tout cela est un petit peu agaçant !