In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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La « carte postale » de Proust?

Bon, c?est l?occasion de relancer mon blog, bien que je me fasse violence.

Non point que je n?ai plus la pêche et l?envie de communiquer avec vous, mais l?outil désormais imposé par OverBlog est tellement m?que pour parler trivialement qu?on a l?impression d?être revenu aux temps immémoriaux de l?informatique où il fallait des heures pour formater une simple page de texte.

Mais, cela n?est pas mon propos.

La semaine dernière un de mes contacts sur Facebook a eu la gentillesse de me faire parvenir une série de photos dont celle que je vais vous présenter ci-dessous. Nous avons comme point commun de plonger nos racines très profondément dans un petit village du Cambrésis : Saint-Python.

Saint-Python ; la rue de la gare en 1921.

Saint-Python ; la rue de la gare en 1921.

Cette carte postale peut paraître banale en l?occurrence. Il en existe des milliers comme celle-ci, représentant des milliers de rues des villages de notre beau pays. Mais celle-ci a une telle charge émotionnelle, que j?en ressens presque physiquement les effets.
Les personnages d?abord. À gauche mon grand-oncle Désiré et sa s?ur Fernande, ma grand-mère maternelle. À droite mon arrière-grand-mère Laure « Cauillette » BANTEGNIE-MANET.
Et ensuite le lieu.
Oh que je connais cette rue ! Mes grands-parents maternels habitaient une dizaine de mètres en deçà de l?endroit où a été pris la photo. Chez mon arrière-grand-mère Laure, justement. Lorsque je l?ai connue, encore pavée, la rue ne s?appelait plus « de la gare », mais « du Maréchal Foch ». J?y ai pratiquement passé toutes mes vacances, courtes ou longues, d?enfance et d?adolescence. On la prenait dans le sens où vous la voyez pour se rendre au centre du village.
À gauche de mon grand-oncle et de ma grand-mère, se trouve le chemin du « ravin du bois » au nom si évocateur et à l?ambiance si particulière que les lieux me paraissaient chargés d?un profond mystère.
À droite en passant en face de l?estaminet de mon arrière-grand-mère on s?engage dans la « ruelle du moulin ». Même atmosphère étrange, voire oppressante pour un gamin de quelques années de cheminer entre deux murs « hors d?âge » puis ensuite de traverser la rivière La Selle sur une passerelle métallique dans un fouillis de végétation aquatique et d?arbres, et en arrière-plan les ruines du moulin à blé à l?aspect tout aussi inquiétant. Et le tout dans un silence qui n?était troublé que par la rivière? 50 ans après, j?en ai encore les impressions de tous les sens. Ah, Marcel Proust quand tu nous tiens !? (Merci à MB pour la photo que j?ai piquée sur son site !)
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Saint Python ; les ruines du moulin ? bl?

Saint Python ; les ruines du moulin à blé



18/05/2015
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