Je ne suis pas surpris?
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ier, nos compatriotes alsaciens ont donc décidé de refuser la fusion des départements du Bas - et du Haut-Rhin.
Je n?ai pas tout suivi, mais j?ai cru comprendre qu?il y avait quelque chose d?éminemment politique là-dessous. C?est pour cela que je ne m?appesantirai pas sur le sujet. Mais, fidèle à mon principe, un souvenir a fait que j?ai appréhendé les choses « par le petit bout de la lorgnette ».
En effet, il y a une bonne dizaine d?années, à l?occasion d?une formation en informatique, j?ai eu l?occasion de me rendre plusieurs fois à Strasbourg. Étant donné que cette formation était individuelle, j?ai bien entendu beaucoup discuté et sympathisé avec le formateur. Celui-ci était un autochtone « pur jus », avec cet accent, véritable marque de fabrique de ces contrées rhénanes.
Lors de nos nombreux déjeuners (et dîners - je me souviens en particulier d?une soirée « flammenkueche » mémorable), nous avons bien évidemment discuté d?un sujet qui me tient particulièrement à c?ur, ma passion du vin. Et là, j?étais en plein pays « de cocagne », et une fois j?exprimais tout le bien que je pensais de ces merveilleux vins d?Alsace.
Ce à quoi mon interlocuteur m?a fait une réponse étonnante, et qui tinte encore à mes oreilles avec les intonations dont je viens de parler : « Ça c?est sûr ! Mais attention, méfiez-vous des vins du Haut-Rhin, car ils donnent tous mal à la tête. Ça n?arrive jamais avec les vins de chez nous? ».
Bon, aujourd?hui ce « chacun pour soi » ne m?étonne donc qu?à moitié? Si l?unité ?nologique m?apparaissait à moi comme évidente, vu de ma contrée uniquement brassicole, mais qu?elle ne l?était pas pour les personnes directement concernées, il n?est pas étonnant qu?il y ait une réticence pour déshabiller Colmar au profit de Strasbourg, ou vice versa?