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e matin, comme tout abonné de la version électronique du journal « Le Monde », j'ai reçu un mail avec l'essentiel de l'actualité du jour.
Parmi les chroniques habituelles de cette lettre d'information, celle de M. Hervé Le Tellier, « papier de verre ». Court billet d?humour, quelquefois très drôle, malheureusement souvent calamiteux, en particulier celui d'hier qui faisait un parallèle entre le film Thor et le scandale du médiator, plus digne de se trouver dans les pages de l'almanach Vermot que dans le quotidien fondé par Hubert Beuve-Méry...
Ce matin voici ce que je lis : « Non, je ne vais pas au mariage princier de William et Kate, dont la seule sécurité aura coûté 100 millions. Nous célébrons entre amis le 10 floréal (dans le calendrier républicain) : c'est la fête du râteau. ».
À quelques minutes du début de la retransmission de ce raout princier, en ce qui me concerne, je m'abstiendrai de ce spectacle. Cependant, je comprends tout à fait qu'il puisse intéresser de nombreuses personnes, et ce n'est pas en envoyant des « tartes à la crème » qu'on les fera changer d'avis.
Je répondrai donc indirectement à M. Le Tellier, premièrement qu'il a été prouvé plus d'une fois que le coût de cet événement était couvert largement par les retombées économiques qu'il en avait. C'est d'ailleurs pour cela que je prends moi-même mes distances avec ce que je considère tout compte fait comme un simple « show ». Lorsque M. Johnny Hallyday se produit au stade de France, va-t-on lui reprocher les coûts induits par son spectacle ? Je suppose que s'il le fait c'est que lui et ses producteurs y trouvent leur intérêt...
Quant à l'allusion antimonarchique de ce petit papier, je rappellerai à M. Le Tellier que le Royaume-Uni fait partie des plus anciennes démocraties européennes, au même titre que la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède...
En ce qui concerne la famille royale britannique, dois-je également insister sur le fait qu'en 1940 au moment des Français avaient mis un vieillard autocratique à la tête de leur pays, et où tous les républicains bon ton avaient fui leurs responsabilités, le roi George VI et son épouse Élisabeth se trouvaient parmi leur peuple au milieu des ruines pour les aider, les réconforter, et les soutenir dans leur lutte pour rester le dernier rempart de la démocratie...
Donc, même si je m?enthousiasme pas, je respecte les acteurs et spectateurs de ce mariage et présente mes v?ux de bonheur aux jeunes mariés !