Homme, qu'as-tu fait de ta liberté ?
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uand je discute avec des personnes qui n'ont pas les mêmes croyances que moi, la discussion termine invariablement par cet argument qui est supposé être « imparable » : « Si Dieu existait pourquoi permettrait-il la maladie dont tu souffres, et tous les autres malheurs du monde ? »...
À mon tour, je réponds toujours par cette vérité que je n'ai pas inventée, mais que j'ai reçue des écritures et de mes frères : « C'est parce que Dieu, en père aimant, a voulu que ses enfants naissent et demeurent libres... »
Ici, je le dis tout net, c'est une solution de facilité, que de faire supporter à Dieu la faute qui est inhérente à l'homme...
Pourquoi revenir aujourd'hui sur ce débat théologique vieux comme l'humanité ?
Tout simplement, parce que je viens de lire sur le site du journal le Monde, la confirmation du corollaire de ce que je viens de dire plus haut : si au lieu de passer son temps à se « taper sur la gueule », ou d'emmagasiner les moyens pour mieux le faire, l'homme s'était servi de son libre arbitre pour soulager les maux de ses semblables, on aurait éradiqué de la surface du globe au moins 90 % de ce qui tue ou fait souffrir.
400 milliards de dollars, ou si vous préférez 300 000 000 000 d'euros, c'est ce qu'aura rapporté la vente d'armes en 2009 !...
Et je ne parle pas des budgets colossaux qui servent à maintenir une armée dans chaque pays...
À titre de comparaison, le budget de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en France ne devrait pas dépasser les 850 millions d'euros cette année...
Allez, soyez honnêtes, et reconnaissez que si depuis des décennies, voire des siècles, on avait dépensé tout cet argent pour la recherche médicale, ou la recherche tout court, on ne parlerait plus aujourd'hui de cancer, de maladies génétiques, de sclérose en plaques, de lèpre, et si les ouragans avaient continué de souffler, la terre de trembler, les volcans de cracher leur lave, il est certain que les hommes seraient protégés des colères de la nature, et je ne parle pas de la misère qui continue d'être le lot quotidien de plus des deux tiers de l'humanité...
En tout cas, merci aux marchands d'armes et aux militaires de m'apporter aujourd'hui un argument qui en toute impartialité devrait conduire à l'acquittement de Dieu, quel que soit son nom pour les hommes...
Permettez-moi de terminer très égoïstement : quand je lis ce genre d'information j'ai encore plus mal, si ce n'est dans mon corps, tout au moins dans ma tête, et j'ai juste envie de pleurer...