In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

oici encore une occasion qui m'est donnée de dire tout le bien que je pense des hommes politiques, et ceci quel que soit leur niveau...

On aura suivi ici même les aventures tragi-comiques que mon épouse a eu à subir avec un édile de la région concernant l'avenir de la maison de sa défunte mère. Je rappelle brièvement qu'à la suite d'une mésentente entre les cohéritières, le statut de ce bien étant quelque peu « figé », la municipalité de laquelle dépend cette propriété en avait « profité » pour prendre un arrêté « d'abandon manifeste », bien que cela ne soit pas réellement le cas (version confirmée par un notaire).

Il y a quelque temps, ce premier magistrat lors d'une conversation privée, avait eu l'honnêteté, enfin, nous l'avions cru naïvement, de reconnaître que sa démarche était quelque peu maladroite, et principalement motivée par la volonté de faire « bouger les choses » en particulier chez les cohéritières de mon épouse.

Quelques jours après, sans parler d'un virage à 180°, une lettre de cet élu avertissait que son souhait d'abandonner la procédure avait été remis en cause par son conseil municipal.

Bon, admettons... Bien que théoriquement le maire ne soit là que pour présider la véritable instance décisionnelle, le conseil municipal, c'est quand même lui le véritable patron et capitaine de la commune, la loi lui en donnant d'ailleurs les moyens. Il y a de quoi s'interroger s'il n'est plus maître chez lui... Ceci d'autant plus que dans le cas présent les conseillers municipaux ne m'ont jamais fait l'impression d'être des « cadors », intellectuellement parlant.

Bref, l'ombre d'un doute nous a quand même effleuré...

Aujourd'hui, au courrier, l'arrêté municipal confirmant cet arrêté d'abandon manifeste, le faisant passer en catégorie « définitive ». Cela implique quand même le début de la procédure d'expropriation et sa transmission aux autorités préfectorales.

Ici aussi, rien de bien « extraordinaire », dans la mesure où il s'agit de la suite logique de la procédure entamée il y a six mois.

Mais, mais... Les attendus de la décision du conseil municipal sont tellement précis en ce qui concerne la future destination souhaitée pour le logement en question, qu'ils me font cette fois-ci complètement douter des phrases du style « vous savez pour une municipalité c'est une procédure lourde, et dans la plupart des cas les liens sont revendus ». Le projet présenté est bien trop précis pour qu'il n'y ait pas derrière tout cela un calcul de longue date...

Si je rapporte cela, c'est pour bien montrer derrière cette anecdote, que quelque soit le niveau des hommes politiques il y a toujours un gouffre entre les paroles et les actes, entre un engagement et les prises de position publiques les plus vertueuses, et des man?uvres de bas étage.

Et que l'on ne vienne pas pousser des cris de vierges effarouchées si l'année prochaine à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, la représentante d'un parti populiste et démagogue arrive en seconde position, voire même en tête... On ne fait que récolter que ce qu'on sème un peu tous les jours...