In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

l y a peu, je lisais dans le quotidien « La Voix du Nord », ce qu'il est convenu d'appeler « un marronnier », c'est-à-dire un reportage sur quelque chose qui revient chaque année. Malheureusement, ce sujet est dramatique et révoltant, puisqu'il s'agit des abandons habituels d'animaux à la veille des vacances? C'est encore là l'occasion de souligner la bêtise et la lâcheté humaine, puisque non contents de se débarrasser de leurs animaux, certains ont la pusillanimité de déposer leur chien ou leur chat de manière anonyme à la porte du refuge de la SPA?

Mais, afin que mon billet ne se complaise pas dans une certaine humeur noire, et bien que nous ne nous considérions pas meilleurs que les autres, cela me donne l'occasion de vous présenter notre petite famille « féline ». Aucun de nos chats n'a été « acheté », mais ont tous été recueillis au fil du temps. Cela a commencé en 2003 avec Uranie, chatte errante que nous avons recueillie et placée chez mon frère en Anjou. Nous avons gardé son fils, Ulysse. Ce dernier est malheureusement parti trop vite en 2010. Depuis, sont arrivés, « par ordre d'apparition » :

Vénus. C'est notre regretté Ulysse qui nous l'a ramenée en juillet 2004 lors d'une de ses promenades dans le jardin. Elle devait avoir trois ou quatre mois. Aussitôt elle a été vaccinée et identifiée.

Vénus, c'est la doyenne? Très affectueuse, elle est terriblement possessive. Du coup elle regarde avec condescendance et mépris les autres pensionnaires. Il n'y a pas de bagarres, mais toujours un grondement sourd pour marquer sa désapprobation. Du coup, elle a hérité du surnom de « Mademoiselle Larancie » !?

Câline. Trouvée en 2008 dans le potager. S'était sans doute sauvée de chez elle, car elle portait un collier « anti puces ». Malheureusement elle avait passé sa patte avant dans celui-ci, et était restée plusieurs semaines ainsi. Résultat, alors qu'elle grandissait, le collier avait commencé à lui sectionner l'articulation de sa patte. Heureusement, le vétérinaire a réussi à limiter les dégâts.

Au début, elle était très sauvage, même agressive. Le veto nous a raconté que même anesthésiée, elle continuait de grogner et de feuler?

Aujourd'hui, elle est très affectueuse, voire envahissante, bien qu'indépendante, elle s'entend avec ses congénères.

Coppélia. Elle a été une « habituée » de longue date de notre jardin, et de notre cave dans laquelle elle rentrait par un soupirail. Bonne mère de famille, elle nous avait fait cadeau au fil du temps de 14 chatons ! Afin de ne pas laisser ceux-ci dépérir dans la nature, et augmenter ainsi la misère féline, nous avons fait en sorte de tous les placer dans des familles sur lesquelles nous pouvions avoir confiance. Lors de l'hiver 2009, pendant les grands froids, nous l'avons hébergée dans notre véranda afin qu'elle puisse mettre une nouvelle portée au monde. Après cela, comme une habituée, elle est restée. En contrepartie nous faisons en sorte que ses envies de procréation soient arrêtées?

C'est une chatte très douce, très affectueuse. Une séance de caresses, et c'est la machine à ronrons qui se met en route?

Félix. Inutile de chercher bien loin pourquoi nous avons choisi ce nom ! Lui aussi, « coureur invétéré », il avait élu domicile sous un thuya de notre haie. Lors de ce même hiver nous lui avons également ouvert la porte. Lui aussi, en guise de « loyer », a dû laisser ses attributs masculins chez le vétérinaire.

Cela a non seulement eu des conséquences physiques, mais également affectives. Il ne sort plus que très rarement, et ne dépasse en aucun cas les limites du jardin. Il est devenu même un peu encombrant dans la mesure où il réclame à cor et à cri (et quel cri !) de rester en notre compagnie?

Nénette. Chatte dont nous avons su qu'elle avait été abandonnée par un des riverains de la rue lorsque celui-ci a quitté son domicile. Affamée, elle est venue quémander quelques croquettes pour elle et ses quatre chatons. Visiblement pleine, nous l'avons laissée mettre bas dans un coin de la maison. N'ayant eu qu'un seul et unique chaton, nous avons gardé la mère et le fils.

Jamais je n'ai vu une chatte aussi douce et affectueuse qu'elle. Malheureusement pas en très bonne santé, souffrant d'allergie (si les humains peuvent être allergiques aux chats, pourquoi les chats ne seraient-ils pas allergiques aux humains ?), elle prend ses médicaments et se laisse soigner sans aucun geste d'agressivité ou de peur? Son plus grand plaisir ? Monter sur vos genoux et se laisser caresser. Dès lors, elle laisse échapper un ronronnement à décoller le papier peint !

Garfield. Le fils de la précédente? Tout comme son homonyme verserait dans l'espièglerie?

Par contre, pas gourmand pour un sou, sauf lorsqu'il sent qu'il y a des crevettes roses au dîner?

Son adoration : sa mère? A presqu'un an il n'a rien contre un petit câlin avec sa maman. Il faut dire que elle aussi, nous avons freiné ses maternités?

Bon, d'accord, arrivés à ce stade vous vous dites comme l'aurait fait ma regrettée grand-mère « que nous avons une touquette avec nos cats ». Peut-être n'avez-vous pas tort. Par contre, rassurez-vous, nous sommes arrivés « à saturation », et affichons complet.

Pour pasticher la célèbre phrase d'un ancien premier ministre « nous ne pouvons accueillir toute la misère féline du monde », même si parfois « nous en avons gros sur la patate ». Ainsi, nous sommes attristés de voir que les chatons de l'avant-dernière portée de Nénette ont été soi-disant «accueillis » par le voisin d'à-côté, qui a l'air plus obsédé avec son propriétaire de nous chercher des noises pour des branches d'arbres ou un mur, que de nourrir convenablement ses chats.

Et les vacances ? Et bien, la moitié a fait partie du voyage (Vénus, Nénette et Garfield), et grâce au dévouement d'une voisine Félix, Coppélia et Câline ont été nourris et sortis.

J'en profite pour souligner ici, puisque je l'ai évoquée au début du présent billet, l'excellent travail de la SPA locale qui gère le refuge de l'agglomération. Malgré des taches ingrates, et peu de moyens, ils essaient de faire leur travail du mieux possible, et ne méritent en rien les récentes critiques émises à leur encontre par un élu local, administrateur du syndicat intercommunal.