In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

Catalogue d?abonnements?

Aujourd?hui, c?est certain, l?abonnement est devenu incontournable dans notre société.

On s?abonne à

  • un opérateur téléphonique fixe ou mobile

  • Internet, souvent avec le précédent

  • un trajet SNCF

  • une société locale de transport en commun, de type RATP

  • un quotidien

  • un magazine périodique

  • une salle de spectacle

  • un centre de remise en forme

  • une piscine

  • etc., etc.,?

Depuis vendredi j?en ai découvert un autre type. Celui-ci est plus confidentiel, mais pas moins cadencé dans le temps.

Il s?agit d?un abonnement à « la perte d?amis ».

Comme tous les autres il n?est pas imposé mais volontairement choisi.

Comment ? Et bien c?est simple. Aujourd?hui on est « amis à la vie à la mort », et puis comme ça, on reçoit une belle tarte dans la gueule, et on devient « inconsistant »? Et ainsi de suite les uns après les autres.

Par contre, pourquoi ? Ici, nous rentrons dans les arcanes de l?esprit humain et malgré toute ma bonne volonté je renonce à cette analyse.

Mais peut-être y aurait-il quand même derrière tout cela un ego surdimensionné? À ceci un seul remède, méditer cela :

Le Coche et la Mouche

Jean de la Fontaine -

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

Et de tous les côtés au Soleil exposé,

Six forts chevaux tiraient un Coche.

Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.

L'attelage suait, soufflait, était rendu.

Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ;

Prétend les animer par son bourdonnement ;

Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment

Qu'elle fait aller la machine,

S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;

Aussitôt que le char chemine,

Et qu'elle voit les gens marcher,

Elle s'en attribue uniquement la gloire ;

Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit

Un Sergent de bataille allant en chaque endroit

Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.

La Mouche en ce commun besoin

Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;

Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.

Le Moine disait son Bréviaire ;

Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;

C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !

Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,

Et fait cent sottises pareilles.

Après bien du travail le Coche arrive au haut.

Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :

J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.

Ça, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,

S'introduisent dans les affaires :

Ils font partout les nécessaires,

Et, partout importuns, devraient être chassés.



29/06/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi