Adieu, petit Minitel !?
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e jour, France Telecom ferme définitivement son service télématique, que nous connaissions tous (enfin tout au moins, pour ceux de ma génération) sous le vocable de « Minitel », après 30 ans de bons et loyaux services. Ce qui va quand même faire 400 000 mécontents, soit les derniers « irréductibles gaulois » de ce moyen de communication.
Fidèle à mes idées de combat contre le passéisme, cela ne me rend pas particulièrement d'humeur morose. Non, juste un petit coup de nostalgie?
Je me revois à cette époque faisant mes premiers essais (sur l'annuaire, c'est-à-dire le 11) dans les locaux de la Chambre de Commerce et d'Industrie qui en avait mis un des tous premiers à la disposition du public. Sans être cocardier, disons quand même que cela fut une très belle réalisation de l'innovation française. Il a rendu, et il m'a rendu bien des services (gestion de comptes bancaires, réservations, etc.) bien avant notre cher Internet.
Bon, soyons lucides, c'était un autre temps, et lorsqu'on voit les progrès sans cesse croissants du monde de la communication et de la technologie numérique, on ne peut être qu'admiratif. À ce sujet, pour paraphraser l'exclamation devenue culte de M. Stéphane Hessel, ce n'est pas « Indignez-vous », mais « Étonnez-vous » qu'il faudrait faire. C'est malheureusement une faculté que trop souvent de nos contemporains ont perdue face au développement exponentiel de la technologie informatique.
C'est ainsi que récemment j'ai fait l'acquisition, pour quelques dizaines d'euros, d'un disque dur externe d'une capacité de 1 To? Un Téra, rappelons quand même que c'est mille milliards (non, non, pas « de mille sabords »?). Mon premier ordinateur individuel (ou PC) contenait un disque dur de? 20 Mo. J'ai refait deux fois le calcul (mental, bien entendu) tellement le chiffre me paraissait « aberrant » : ce petit appareil, à peine plus grand qu'un paquet de cigarettes contient l'équivalent, en termes de stockage, de 50 000 de mon premier PC !? Pour ce qui est de la capacité de la mémoire vive, avec les nouvelles générations, on arrive à un facteur de multiplication de l'ordre de 14 000 par rapport à ces « ancêtres ».