In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Séries en stock...

mire-rtf_1199125333.jpgTous ceux qui fréquentent mon blog (et leur nombre augmente, qu'ils en soient remerciés !) connaissent mon intérêt quasi « fusionnel » avec la chaîne de télévision Arte.

Mais qu'ils se rassurent, ou s'inquiètent selon le cas, je ne suis pas un intello psychorigide, qui ne regarde que les émissions musicales ou n'écoute que les documentaires (à moins que cela ne soit le contraire...), je ne dédaigne pas non plus la fiction lorsque celle-ci est bonne.

Puisque je parlais de télévision dans mon précédent article, voici venir l'occasion de passer les séries télévisées par le prisme de mes goûts, même si cela peut paraître légèrement égocentrique.

Actuellement l'offre présentée sur les diverses chaînes, qu'elles soient publiques ou commerciales, provient principalement de trois sources : nos amis d'outre-Atlantique, la production française et également d'autres pays européens.

À tout seigneur tout honneur.

Les séries françaises.

Dans ce domaine, disons-le tout net, il faut évacuer ce qui est proposé par TF1. Que ce soit sur le terrain de la série policière ou de la comédie, enfin supposé l'être, on a au mieux une pâle copie des productions américaines («RIS police scientifique », « Profilage », au pire des redondances issues d'un filon archi épuisé (« Julie Lescaut », « Joséphine Ange gardien », « S?ur Thérèse », etc.). Bref, à oublier...

Tournons-nous plutôt vers les chaînes publiques. D'accord, il n'y a pas pléthore d'offres, mais au moins celles-ci sont souvent gage de qualité. Il est bien entendu impossible de les citer toutes, mais j'en mettrai en avant trois qui viennent d'être diffusées, ou le sont encore, et qui sont exemplaires à cet égard. Loin devant « Un Village Français » dont la saison 3 vient de se terminer sur France 3. Celle-ci décrit de manière minutieuse et sans concession la vie d'un village français sous l'occupation. S'y trouvent parfaitement décrits les compromissions, les lâchetés, l'héroïsme ordinaire ou extraordinaire des habitants d'un bourg situé sur la ligne de démarcation, dont le maire qui s'est vu imposer cette fonction contre son gré, joué par Robin Renucci, est poignant dans sa lutte quotidienne pour adoucir le sort de ses concitoyens.

Une très belle qualité également pour la série « Nicolas le Floch » qui vient de terminer sa troisième saison sur France 2, inspiré des romans de Jean-François Parot, et qui décrit les exploits d'un agent du célèbre lieutenant général de police de Louis XV, M. de Sartine.

Toujours dans le XVIIIe siècle, est diffusée en ce moment une série historique mettant en scène un noble désargenté et ses trois filles, « 1788... et demi ». Seul petit bémol, le réalisateur a voulu imiter Sofia Coppola, dans son film « Marie-Antoinette », et la musique est constituée de morceaux de rock... Faut aimer...

Séries américaines.

Bon, parmi l'invasion, comme on dit trivialement « il y a à boire et à manger »...

Évacuons tout de suite les « standards » du genre, tels que « Les Experts », « Mentalist », et autres « Esprits criminels ». Sans aucune hypocrisie, je dirais malheureusement que parfois ceux-ci me sont imposés (mais la démocratie commence dans la famille, n'est-ce pas ?), et que je les regarde à dose homéopathique. Ils ont d'ailleurs un effet soporifique à partir de 21:00, ce qui fait que souvent je « pète la forme » en deuxième partie de nuit !!!.

En ce qui me concerne, sortent cependant du lot certaine séries policières américaines diffusées (et je n'en peux rien) sur France 2, comme « The closer », ou « Cold Case ». La première met en scène une ancien agent de la CIA , Brenda Leigh Johnson, jouée par Kyra Sedgwick, qui est devenue chef d'une unité spéciale de la police de Los Angeles. Cette série vaut surtout par le caractère atypique de son héroïne, qui affublée d'un chapeau de paille et d'un immense sac à main, mélange à la fois un enthousiasme délirant, avec un stress et parfois une très mauvaise humeur. Quant à la seconde, ainsi que le titre l'aura suggéré aux anglophones, elle relate les péripéties d'une équipe de la police de Philadelphie chargée d'exhumer des affaires classées. Étant donné qu'aux États-Unis, il n'existe aucune prescription dans le domaine pénal, cette équipe peut être amenée à enquêter sur les crimes vieux de 5 à 80 ans... Si les intrigues sont souvent convenues (c'est toujours le moins suspect qui est l'auteur du meurtre), cette production vaut surtout par les reconstitutions des périodes évoquées lors des flash-backs. Un coup de chapeau également pour les ressemblances parfois étonnantes entre les personnages du passé et ce qu'ils sont devenus aujourd'hui...

Mention « honorable » pour « New York Police Judiciaire ». Chaque épisode comprend deux parties. La première, somme toute assez classique décrit l'enquête policière après un crime, la seconde est consacrée à la partie juridique, en particulier l'enquête du procureur, et le procès. Celle-ci devrait être projetée dans les cours de droit comparé en fac. Elle montre en effet de façon précise le fonctionnement de la justice chez l'oncle Sam. Et en même temps sa perversion. Mais le sujet est tellement vaste, que j'en ferai sans doute l'objet d'une prochaine chronique.

Je termine ce chapitre par ce qui est sans conteste ma série préférée « direct from USA », j'ai nommé « Docteur House ». Je sais que va en étonner plus d'un, mais derrière des péripéties hospitalières sans grande surprise, la mise en scène de la psychologie des personnages est parfaitement « goupillée ». On s'émeut, on rit, on rage... Ainsi, pour ceux qui ne connaîtraient pas, le Docteur House brille par son mépris, son égocentrisme, et pourtant il reste un personnage attachant. Mais, mon petit doigt m'a dit, que ce n'est en fait que de la provocation , et que le personnage est plus sensible qu'il n'y paraît.

Autres séries étrangères.

Les séries britanniques, bien sûr. Même si cela fait un peu répétitif, on peut toutefois s'intéresser à l'inspecteur « Barnaby » pour ses intrigues à la « Agatha Christie », et les scènes tournées dans ces magnifiques petits villages typiques du centre de l'Angleterre.

Samedi dernier vient de se terminer la première saison d'une nouvelle série dont j'avais pourtant tout à craindre, puisqu'il s'agit d'une transposition à notre époque des aventures de Sherlock Holmes, et intitulée justement « Sherlock ». Je dis que j'étais inquiet, car, et c'est également un de mes centres d'intérêt, je suis un fan absolu des aventures de ce détective anglais du XIXe siècle créé par Arthur Conan Doyle. Mais cette version XXIe siècle, est tout à fait de bon aloi, en mêlant adaptation des anciennes histoires, et nouvelles intrigues. Suspense garanti, et la psychologie des personnages est tout à fait conforme aux originaux. Pour ne rien gâcher, les extérieurs sont tournés dans ce Londres que j'ai tant aimé, et où je regrette de ne plus pouvoir me rendre...

L'honnêteté me dicte de dire quand même qu'elle n'atteint pas la qualité de la série qui avait été produite dans les années 90, et qui mettait en scène le grand acteur shakespearien Jeremy Brett dans le rôle de Sherlock Holmes.

En ce qui concerne l?Angleterre, la palme revient incontestablement à la série télévisée produite par ITV, « Hercule Poirot » avec dans le rôle-titre, David Suchet. Tout aussi fan d'Agatha Christie que de Conan Doyle, je suis en terrain de connaissance.

Je sais que la perfection n'est pas de ce monde, mais cette série mérite un 10/10... Tout y est « peaufiné », le jeu des acteurs, les décors (la reconstitution des années 30, que ce soit en intérieur ou en extérieur est éblouissante), la fidélité à l'intrigue, etc.

Dommage que faute de « matériaux », cette série touche à sa fin. En effet, toutes les nouvelles et romans mettant en scène ce sympathique détective belge ont été utilisés, et la production ne veut en aucun cas inventer de nouvelles intrigues.

Un petit tour par l'Allemagne. Cela ira vite, car la plupart des productions sont d'infâmes bouillies...

France Télévision continue de temps en temps de rediffuser pour la 366e fois l'inoxydable « Inspecteur Derrick ». Malheureusement, cette série qui passionnait dans les années 80, à l'instar de son acteur, feu Horst Tappert, a mal vieilli. Quand je la regarde, c'est en compagnie de ma fille, et toujours au second degré, ce qui nous donne de temps en temps de sacrés fous rires... Et de pointer des dialogues percutants tels que : « - Harry, va garer la voiture » ou « - Harry, tu vois ce que je vois ? », et le meilleur pour la fin « - Mais, Stefan, tu n'as pas l'ombre d'une preuve... - J'ai mieux que cela, Harry, j'ai le témoignage d'un mort... ».

Pour terminer sur une note plus positive pour nos amis d'outre-Rhin, à signaler une série malheureusement terminée : « Berlin brigade criminelle (Kriminaldauerdienst) » et diffusée sur... Arte. Cette série raconte la vie au quotidien, non pas d'une brigade criminelle dans le sens où on l'entend, mais d'inspecteurs de la police judiciaire d'un commissariat de quartier. Ici aussi, héroïsme quotidien, lâcheté, problèmes personnels viennent s'immiscer dans des tâches pas toujours très faciles... En tout cas, rien à voir avec des super flics à la gâchette facile, slalomant entre les voitures d'un immense carambolage sur l'autoroute.

Toujours dans le cadre d'Arte, soulignons également une série danoise diffusée pendant l'été « The killing », peut-être un petit peu longuette, mais n'ayant rien à devoir à ses homologues françaises...

Je terminerai ce (long) article en évoquant une série des années 60, rediffusée en ce moment sur les chaînes de la TNT. Il s'agit d'une série américaine centrée, il faut le dire sur le comique troupier.

« Hogan's Heroes », ou en français, « Papa Schultz » ou « Stalag 13 », est une pochade qui met en scène les relations entre des prisonniers américains, anglais, et français et leurs geôliers allemands. Naturellement, le trait est forcé, les prisonniers sont tous très malins, tandis que les soldats allemands sont d'une stupidité hors du commun, en particulier le chef du camp, le colonel Klink, et son adjoint le sergent Schultz... Cette série de 168 épisodes narre des situations invraisemblables.

Si j'en parle, ce n'est pas tellement pour son contenu, que je regarde toujours distraitement, mais qui me fait parfois sourire, c'est à cause de l'environnement qui a prévalu dans cette série.

Tout d'abord, elle a mis plus de 25 ans à traverser l'Atlantique, puisqu'abandonnée depuis 1971, elle n'a été diffusée sur Canal+ en France qu'en... 1987.

D'autre part, et plus intéressant, c'est que tous les acteurs jouant des rôles d'Allemands étaient des Américains d'origine allemande ou autrichienne, et qui plus est, ayant souffert en personne, ou leurs familles du régime nazi. Ainsi, John Banner qui joue le rôle du sergent Schultz, était un juif autrichien qui a été interné dans les camps de concentration nazis...

Cette série est une parodie voulue par ces acteurs y jouant, en particulier celui qui tenait le rôle du colonel Klink, Werner Klemperer, qui n'était autre que le fils du célèbre chef d'orchestre juif d'origine allemande Otto Klemperer.

À voir donc plus par curiosité que pour la qualité intrinsèque de « l'?uvre »...

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J'ai rien vu, rien entendu



19/01/2011
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