In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

Ce week-end je voulais rédiger un billet de philosophie politique après le « troisième tour » des élections départementales. Or ce samedi nous avons appris qu?un des biens de mon épouse avait été à ceci dans la nuit de vendredi à samedi :

Il s?agit de toute évidence d?un incendie volontaire dont le but, malheureusement banal aujourd?hui, est celui du « simple fun ».
Sur un plan matériel cette simple maison de coron était naturellement assurée, mais la bataille s?annonce sans doute « rude » avec les experts.
Mais ceci est sans commune mesure avec les dégâts psychologiques que ce crime (car s?en est un aux yeux de la loi) a fait. Pour mon épouse tout d?abord. Celle-ci consacre maintenant l?immense majorité de son temps à des choses qui la passionnent, sa mission professionnelle au service de l?Éducation Nationale, et sa tâche au service de notre commune. Ne pouvant l?aider physiquement, voici encore un autre souci qui va venir s?ajouter à ses préoccupations.
Personnellement c?est un sentiment de révolte.
Justement, des résultats des dernières élections départementales ont de toute évidence souligné le gros problème de la montée de l?extrême droite dans notre pays. Maintenant, on peut faire de la masturbation intellectuelle continue en criant comme des vierges effarouchées devant le succès de Mme Le Pen. Concrètement, ce qui nous arrive, et arrive sans doute à des moindres mesures à une multitude de personnes de notre pays en sont autant de causes « toutes simples ». Et on va maintenant s?en étonner ? C?est un lieu commun, et Dieu sait que je les combats, que les anciennes générations déclarent vivre dans une société qui se dégrade d?année en année. Mais là, franchement qui pourra me dire que nous ne vivons pas dans une société où les repères moraux ont explosé ? Ah, ma pauvre dame, mon pauvre monsieur, la montée de l?extrême droite c?est le retour à la barbarie? Mais la barbarie n?est-elle pas déjà inhérente à notre société ? Quand on s?attaque aux personnes et aux biens justes pour le plaisir, méritons-nous vraiment le terme de société civilisée ?
Ce que je vais dire vous semblera parfaitement égoïste, je le sais et je l?assume. Le mal dont je souffre m?entraîne à plus ou moins brève échéance vers une autre destination quelle qu?elle soit. Et bien, ce n?est pas tant pis ! Je ne me reconnais plus du tout dans notre société, et je dirais même plus dans notre civilisation. Cela me coûte de le dire, mais au moins je suis franc?