In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

e m?en suis déjà exprimé ici même il y a quelques semaines lorsque le projet de loi du « mariage pour tous » a été adopté en première lecture par l?Assemblée Nationale : quel soulagement que ce qui a contribué à crisper les opinions soit enfin terminé. Enfin, passons à autre chose?

Mais, cela n?est pas l?objet de mon propos d?aujourd?hui.

La question qui a agité le microcosme politique était de savoir si la représentation nationale était suffisante pour entériner le projet de loi, ou s?il aurait fallu faire appel à un référendum. Ici aussi, fidèle à ma ligne de conduite, je me garderai bien d?asséner des opinions tranchées. Je dirais cependant, que vu l?importance de ce virage sociétal, dont on a montré qu?il dépassait parfois les clivages politiques habituels, la légitimité de la loi aurait sans doute mérité quelque chose de plus que la validation des institutions, même si celles-ci sont parfaitement dans le cadre de ce qu?on attend d?elles. Cela aurait été « tout bénef »? En effet cela aurait permis de clore définitivement ce débat hyper passionné d?une manière indiscutable.

C?est là justement que se situe le c?ur de ma réflexion.

Car enfin, quel que soit le, ou les, partis politiques au pouvoir, de droite comme de gauche, les dirigeants ont tendance à arranger les opinions publiques, comme nous disons dans notre ch?Nord « comme des gailles (des noix) sur un bâton »?

Dans le cas d?espèce, l?argument massue a été qu?il s?agissait là d?une des propositions du candidat Hollande pour lesquelles il a été élu. Dans le même temps, dimanche dernier dans un JT, des anciens électeurs de l?actuel Président de la République, en ce qui concerne sa politique économique cette fois, ont exprimé leur déception en disant « ce n?est pas pour cela que nous l?avons élu ». Ben si, il suffit de relire son programme. Ceci prouve qu?une élection n?a jamais été et ne sera jamais un blanc-seing.

Mais, il y a encore plus fort. Et ce, depuis des décennies dans la vie politique.

Je veux parler des sondages.

Quand ceux-ci sont négatifs, l?arme fatale se résume en : « Il ne s?agit là que d?instantanés qui sont à prendre avec circonspection ».

Qu?un sondage vienne corroborer la légitimité d?une loi ou d?une mesure, cette fois-ci nous avons droit à «ceci est approuvé par une majorité de nos concitoyens » comme je l?ai entendu dire plusieurs fois récemment au sujet de la loi en question.

Faut savoir !

Personnellement, si pour des choix importants, quels qu?ils soient, la seule référence de la politique politicienne c?est le sondage d?opinion, comme aurait dit mon regretté papa : « on n?est pas sortis de l?auberge »? Ceci d?autant plus que pour bien connaître le mécanisme du sondage d?une manière « universitaire » et théorique, cela est loin d?être une science exacte.

Qu?on me permette quand même en fin de billet , de décocher la flèche du Parthe à l?adresse du gouvernement actuel, car cela vient étayer mon propos.

Dans les propositions de Monsieur Hollande se trouvait, si je ne me trompe pas, le projet de donner le droit de vote aux étrangers non ressortissants de l?Union Européenne pour les élections locales. Pour l?instant, étant certain de l?échec de la modification de la loi électorale, le gouvernement a remis son projet « dans sa culotte »? Pourtant, plus de 51 % des Français y étaient favorables au vu des résultats des élections présidentielles.

PS : j?anticipe les reproches qu?on pourrait me faire en précisant qu?il ne s?agit bien évidemment pas de consulter le peuple pour un oui ou pour un non. Premièrement, parce que cela retirerait vite l?intérêt de la chose, et d?autre part comme aurait aimé à le dire Mongénéral ce serait rapidement la chienlit. Mais, je pense que pour des réformes très profondes de notre société comme celle que nous venons de vivre, le citoyen a quand même son mot à dire en dernier recours.