In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Ni tout blanc, ni tout noir?

gp

O

n s'étonnera, voire même on me reprochera, d'étiqueter « de bonne humeur » le présent billet consacré à la polémique actuelle au sujet de l'hommage rendu hier par le nouveau président de la République à Jules Ferry.

Je vais m'en expliquer, mais avant je voudrais souligner la vacuité de cette polémique qui fait un peu « combat d'arrière-garde ». Ceci dit, il ne s'agit là que de la réponse « du berger à la bergère » sur une polémique semblable dans les mêmes circonstances au sujet de la soi-disant récupération de Guy Môquet par Nicolas Sarkozy il y a cinq ans.

M. Hollande ou M. Sarkozy eussent-ils souhaité rendre hommage à Zénobe Gramme, le génial inventeur de la dynamo (si, si, ce n'est pas une blague !), qu'il s'en serait trouvé des esprits chagrins pour y trouver à redire?

Ma bonne humeur, bien que je pense ne pas avoir un ego surdimensionné, est due à la satisfaction de constater que certains de mes propos, même s'ils peuvent paraître hors du temps, voire même iconoclastes reçoivent de temps en temps leur justification.

Premièrement, parce que je n'ai pas attendu les réactions des ténors de la société civile ou de la droite française pour pointer l'ambivalence de Jules Ferry, ici même dans mon article « Le dur apprentissage de la démocratie ». Je ne le faisais pas dans un esprit polémique, mais uniquement pour illustrer mon propos qu'il existe des « ratées » dans la mise en place de toute démocratie.

Mais surtout cet incident me conforte dans ma lutte contre la pensée unique.

De même qu'il n'y a pas une méchante droite et une gentille gauche, ou vice versa, il n'y a pas d'un côté des républicains vertueux et de l'autre côté de sombres antirépublicains.

Oui, Jules Ferry a été un véritable « socialiste » au sens noble du terme en se battant pour l'école laïque, gratuite et obligatoire, qui a mis fin à une véritable ségrégation sociale. Mais, en déclarant : « il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures », le minimum que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas fait honneur à son personnage pourtant humaniste?

A l'inverse, un Georges Clémenceau, autoritaire et affublé de l'étiquette de « briseur de grève », lorsque les précédentes paroles ont été prononcées à la tribune de la Chambre des Députés, a été un des seuls à se lever de son siège et crier son indignation devant de tels propos excessifs.

Chacun a sa part de lumière, mais également sa zone d'ombre. Et même les demi-dieux laïques de l'histoire de France n'en sont pas exempts .

Je sais cela fait cliché ou « enfoncement de portes ouvertes », mais d'aucuns ont parfois tendance à l'oublier, et cela va encore mieux en le disant?



16/05/2012
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