In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Les téléspectateurs, quels téléspectateurs ?

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omme je l'ai déjà dit ici même ma séquence du téléspectateur du dimanche soir est la suivante : sur Arte, concert, journal, Karambolage, puis sur France 3, nostalgie oblige, les aventures de Zorro puis « Inspecteur Lewis », série policière so British, non-violente, et tournée dans les décors naturels magnifiques d'Oxford.

Sauf qu'hier soir, en guise de « cavalier noir qui surgit hors de la nuit », nous sommes tombés sur deux gugusses en train de jouer avec une baballe jaune?

Bon, Roland-Garros oblige il fallait s'y attendre. Ce n'était qu'une question de patience pour pouvoir retrouver notre détective favori.

Hélas, 21:00 se pointe, et toujours « han, poc, han, poc et derechef, poc, han, poc, han ». À ce moment, il y a fort à parier que les fans de la série policière made in Oxford sont plus nombreux que les « tennis addicts », et donc, la politesse la plus élémentaire aurait dicté de mettre un message en incrustation annonçant la suite des réjouissances, cela aurait ou moins permis de savoir s'il était la peine de s'accrocher à France 3 comme une moule sur un rocher.

Las d'attendre, si ce n'est l'inspecteur Lewis et le sergent Hataway, tout au moins des informations, nous avons navigué vers d'autres cieux, et opté pour la 343 221e diffusion des « Bronzés ».

Gloire à TF1 qui saucissonne ses films par des coupures publicitaires. Nous avons profité de l'une d'entre elles pour nous introduire de nouveau en catimini sur France 3. Et là, miracle, générique de fin de tennis. On ne pouvait pas ne pas leur demander de jouer avec une lampe de poche?.

Nous allions pouvoir enfin partir pour Oxford? En guise de ville universitaire britannique nous atterrissons en fait à Marseille pour un épisode de la série « Plus belle la vie » qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Étant donné que mon intérêt pour ce soap-opéra confine au vide intersidéral, retour au Sénégal, en faisant le petit calcul qu'après cet épisode et le journal de France 3, la fin du film coïnciderait avec le début du second épisode des aventures du détective d'Oxford.

Hélas, ici aussi, crédulité quasi pathologique, notre bon sens prudhommesque n'est malheureusement pas la logique des programmateurs de France Télévisions, et lorsque nous retournons sur France 3 l'enquête de l'inspecteur Lewis a déjà commencé au moins depuis 20 minutes, ce qui rendait la suite du téléfilm incompréhensible, même pour les Britanniques eux-mêmes?

Consolation, tout au moins espérée, il y aurait ensuite le « Cinéma de minuit » juste après coup.

Hi, hi, hi, tout faux, puisque arrivent seulement la météo et le journal. Bon, cela a au moins un quelconque intérêt, ne fusse que par le chef-d??uvre de langue de bois sculpté en direct par M. Harlem Désir. Malheureusement, après, devant mes yeux hagards, suit la rétrospective de la journée à Roland-Garros? Ensuite, cerise sur le gâteau, summum du surréalisme, le journal des sports dont le premier reportage reprend? la rétrospective de la journée à Roland-Garros.

Bravo à France Télévisions d'avoir si brillamment réinventé le supplice moyenâgeux de l'entonnoir, dont la version originale fait franchement « pipi de chat » par rapport à cette nouvelle mouture?

Inutile de dire que cela a marqué l'extinction définitive de la boîte à image.

Malheureusement le sommeil qui suivit ne fut pas réparateur, et peuplé de cauchemar : « han, poc, han, poc, han, poc, han, poc, han, poc, han, poc, han, poc, han, poc,? »



04/06/2012
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