Le fait du prince
Outre l'acception de cette expression en tant que terme juridique relevant du droit administratif, le langage courant l'utilise pour désigner « un acte arbitraire du gouvernement ».
Mises à part les périodes sombres et autocratiques de notre histoire, depuis les balbutiements de notre démocratie en 1789, jusqu'à aujourd'hui, notre démocratie républicaine en est malheureusement souvent émaillée.
Bien que soit loin de moi l'idée de remettre en question le sacro-saint principe d'innocence, l'affaire Woerth - Bettencourt, montre que notre système en est loin d'être guéri.
Bref, rien de neuf sous le soleil...
Sauf que, sauf que de récents événements dont j'ai pris connaissance, qui me touchent personnellement ou pas, me montrent que désormais, ce genre d'actes arbitraires gagne maintenant les pouvoirs locaux.
Non seulement les pouvoirs nationaux se comportent parfois de manière tout à fait irrespectueuse vis-à-vis des lois et des citoyens (je n'emploierai pas le cliché de « république bananière », qui non seulement est galvaudé, mais me semble parfois exagéré - que Dieu nous préserve d'en être réellement une ! -), mais la contagion gagne nos élus locaux qui se comportent parfois comme de véritables petits potentats.
Au moins, cela dépasse largement les clivages politiques habituels, et je renverrais dos à dos les partisans de chaque camp qui sont trop heureux de trouver là un terrain d'entente... Lorsqu'on accuse de clientélisme le camp d'en face, il faudrait auparavant réfléchir à la fameuse parabole de la paille et la poutre.