In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

e reviens sur une partie de mon billet d?hier.

Suite à celui-ci, une fidèle lectrice m?a fait parvenir un reportage sur ces rodéos à moto ou en quad en référence à mon allusion à ces deux roues débridés qui viennent perturber la tranquillité du quartier. Ce reportage est heureusement sans commune mesure avec ce que nous vivons ici, puisqu?il relate des faits ayant lieu dans la métropole lilloise.

Mais, quand on connaît le phénomène d?extension de contagion, il y a de quoi s?inquiéter. L?article en question relatant même une tentative de suicide face à l?impuissance de faire cesser ces troubles.

Même si la mesure est moindre, le principe est le même ici. Un individu, sans casque, chevauchant une moto sans pot d?échappement se croit très malin de remonter toute la rue le plus vite possible, au mépris des stops et des priorités à droite. Cette attitude pathologique fait courir un danger à la fois aux riverains et au conducteur lui-même. Il est d?ailleurs navrant de constater que les conséquences ne seront pas identiques pour les uns et pour les autres. Un gamin se fait renverser dans un tel rodéo, cela se manifestera sans doute par une « marche blanche » pacifique. Si au contraire, c?est le fauteur de troubles qui y laisse la vie, il y a fort à parier que dans les heures qui viennent le quartier soit littéralement mis à feu et à sang?

Mais il y encore plus inquiétant.

Conscients de nos responsabilités, nous avions en son temps prévenu les autorités de police, qu?elles soient municipales ou nationales. Des deux côtés, une réponse quasiment identique du style : « nous comprenons votre problème, mais les risques de représailles et d?embrasement en cas d?interpellation sont trop grands? ». C?est d?ailleurs ce qui ressortait de l?article précité.

Bref, en un mot comme en cent, nous nous acheminons tout doucement vers ce qu?il est coutume d?appeler « des zones de non-droit ».

Dans ces conditions, j?ai beaucoup de mal à reconnaître la République dans laquelle j?ai été élevé.

Autre conséquence, et non des moindres, la désespérance dans laquelle se trouve la majorité de nos concitoyens vis-à-vis de tels actes d?incivisme et de leur traitement, ouvre des voies politiques de « yakisme » pour le moins aventureuses?

Il est grand temps que notre pays se reprenne. Sans cela, à l?instar des deux-roues précités, « c?est nous qui allons droit dans le mur »?