De l'honnêteté de l'information...
| É |
tant donné qu'il reste à mes yeux le seul quotidien national, si ce n'est pluraliste, tout au moins non polémique à l'extrême, je suis abonné l'édition électronique du « Monde ».
À ce titre, je reçois par e-mail les dépêches d'information, ainsi qu'un résumé quotidien des informations économiques. Ce midi, parmi celles-ci, je prends connaissance de cela :
Aussitôt, pour reprendre une formule toute faite « mon sang ne fait qu'un tour ». Je n'en veux pas personnellement à M. Mailly, mais quand j'ai lu « Les gouvernements sont venus en aide aux banques et à l'activité, la dette privée a ainsi été transférée au public », j'allais me précipiter ici même pour vous prendre à témoin, en demandant s'il était vraiment responsable de la part d'un dirigeant syndical de tenir de tels propos qui sous-entendaient qu'il aurait fallu laisser les banques « se débrouiller », en se précipitant ainsi vers un cataclysme économique...
Heureusement, je suis d'un naturel prudent, voire suspicieux. Je me suis donc rendu sur le site d'origine de cet entretien, en l'occurrence celui du « Figaro ». Et là, à ma grande surprise j'ai pris connaissance de la phrase de M. Mailly in extenso : « Les gouvernements sont venus en aide aux banques et à l'activité, la dette privée a ainsi été transférée au public, et aujourd'hui une nouvelle crise éclate. Il fallait sans doute le faire mais parallèlement il fallait instaurer un nouveau système international, une sorte de Bretton Woods moderne. » Non seulement la phrase mise en exergue prend un autre sens avec cette précision, mais le propos général même du Secrétaire Général de FO, apparaît à tous comme frappé au coin du bon sens. Position, que d'ailleurs je ne suis pas loin de partager.
Enfin, pour revenir au sujet même de mon billet, ceci doit servir de leçon, et je resterai donc fidèle à un de mes adages favoris : « Qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son... ».