In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Chroniques croisiennes (2).

Pour changer de la carbonade et de la flamiche au maroilles?

gp

E

n anglais, l'équivalent de notre « Il faut hurler avec les loups », est «In Rom do what the Romans do », que l'on peut traduire par « À Rome, fait ce que les Romains font », façon peut-être encore plus parlante de conseiller l'adaptabilité.

Donc, tous ces cieux méridionaux, bien que j'aie maille à partir avec les autochtones, nous mettons un peu de « soleil » dans nos plats.

Ainsi, depuis le début du séjour nous nous sommes régalés entre autres avec une excellente épaule d'agneau aux herbes, onctueuse à souhait, préparée par notre rôtisseur et arrosée avec le jus de cuisson où avait confit un mélange d'oignons et de poivrons. De chez le poissonnier d'excellentes tranches d'espadon simplement grillées, de l'anchoïade , ou une préparation de supions (calamars) à la provençale? Ceci sans oublier le remplacement des inévitables et passe-partout biscuits apéritifs par de savoureuses olives sous différentes formes. À suivre dans les jours qui viennent des « pieds et des paquets » (pieds et tripes de moutons), sans omettre l'incontournable « bouillabaisse », si tant est que cette année nous en trouvions (voir plus bas).

N'oublions pas pour le dessert la tarte tropézienne, brioche plate fourrée avec un mélange de crème pâtissière et de crème fouettée?

Je sais, tout cela n'est pas très bon pour la ligne. Et il me revient à l'esprit la réplique culte dans la bouche de Mary Marquet dans le film de Gérard Oury , « La Grande Vadrouille » : « Vous aimez ce qui est bon ? C'est très mauvais !? ».

gpUne expérience intéressante?

V

oici un billet qui plaira particulièrement à mon ami Éric.

Dans les temps immémoriaux nous cultivions la vigne sur les coteaux de la Sambre. Sans doute, le vin qui en résultait ne devait pas être fameux, et toute trace en a disparu, sauf peut-être le nom d'une rue : « Trieu au vin ». Ceci fait que nous nous sommes contentés dans nos contrées septentrionales de continuer l'héritage de nos « ancêtres les gaulois » en brassant de la bière. C'est une spécialité dans laquelle nous, et nos voisins belges avons acquis une notoriété certaine?

Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsque mon épouse m'a rapporté la semaine dernière une caissette de six bouteilles de bière brassée à? Marseille !

Il s'agit de la bière « de la cagole », dite « bière du cabanon ». Une « cagole » en parler marseillais, c'est l'équivalent de ce que nous appelons « une bimbo »?

Indépendamment de cette appellation, c'est avec curiosité, voire circonspection que nous avons goûté ce breuvage phocéen lors de l'apéritif.

Et bien, en toute honnêteté, même si cette liqueur ne fera pas date dans ma mémoire de dégustateur, je l'ai trouvée tout à fait convenable, même bonne. Une pointe d'acidité, une bonne amertume, une robe et une mousse bien claires, bref une bière de soif tout à fait correcte et adaptée au cagnard local. Mention honorable !?

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AcideLes arnaques de la côte : entre fantasme et réalité?

C

haque année, c'est inévitable, les conversations entre estivants tournent au moins une fois sur le coût de la vie sur la Côte d'Azur. Souvent, la conclusion est sans appel : les prix ont encore pris « un coup de massue » depuis la saison dernière?

Qu'il y ait des escrocs, cela est certain, et inévitable. Ainsi cet ancien commerçant « du cru » qui facture pour trois pizzas à la garniture « clairsemée » et une bouteille de vin à emporter 53 ?, cela frise le délit?

A l'inverse, j'évoquais plus haut notre rôtisseur habituel (un « étranger »). On peut toujours fantasmer sur les prix qu'il pratique en ayant complètement oublié les tarifs de l'année passée. Or, mon épouse, déformation professionnelle oblige, me jette rien. Ainsi, nous avons retrouvé presque tous les cartons de ce rôtisseur. En prenant pour exemple le prix du poulet « de base », on constate que celui-ci est passé de 9 euros en 2005 à 11 ? cette année. Un rapide calcul permet de constater que cela correspond à peu près une augmentation de 3 % l'an, ce qui est proche du taux d'inflation.

D'une manière générale c'est un peu la tendance de la presque totalité des autres commerces, boulangerie exceptée, mais c'est une profession qui a eu à subir une très importante hausse des matières premières ces dernières années.

Par contre, si l'on examine ce qui se passe du côté « public » avec la gestion municipale de la Croix Valmer, alors là, c'est une autre chanson.

Ainsi, le parking d'une des plages de la commune qui était resté gratuit pendant des décennies, a été facturé 1 ? il y a deux ans, 3,5 ? aujourd'hui ! Depuis plus de 10 ans pendant la saison ont lieu « Les Nuits Croisiennes » consacrées au jazz. Jusqu'en 2010 celles-ci se tenaient dans un magnifique jardin public, et étaient complètement gratuites. Aujourd'hui, on a rasé ce jardin, construit une espèce d'amphithéâtre en béton destiné à recevoir les spectacles de cette manifestation, qui sont désormais tarifés 15 ? la place?

Alors, qui est l'arnaqueur ? (Et je passe sur les impôts locaux qui ramenés au m² n'ont rien à envier à certaines grandes villes françaises).

Pour en revenir aux commerçants, j'ai gardé le meilleur pour la fin.

Chaque année, ainsi que je l'ai dit plus haut, nous nous faisons le plaisir d'une bonne bouillabaisse. Pour ce faire, inutile de se casser le tempérament, nous la commandons chez un traiteur de la petite ville voisine, Cavalaire. Ce matin, mon épouse va pour passer commande, et là surprise : sur la vitrine cet écriteau « Fermé en juillet pour congés annuels » !

Cela fait des lustres que j'entends les commerçants locaux se plaindre parfois de la médiocrité de la saison, mais c'est bien la première fois que j'en vois un « en sabrer » lui-même la moitié? Ce qui me fait subodorer que les prix pratiqués au mois d'août tiennent compte de ce manque à gagner, craignant ainsi avoir payé la bouillabaisse un peu chère, peuchère?



19/07/2012
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