In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

on cher Pierre Dac disait «qu?avoir l?esprit d?escalier, c?était rater une marche dans celui de l?à-propos ».

Bon, disons donc que j?ai raté une marche, puisque je reviens sur une information qui date maintenant d?une semaine.

Faute de temps, je n?ai pu la commenter, mais j?y reviens bien volontiers aujourd?hui.

C?est en effet à cette date que se tenait le G8, avec pour sujet la régulation du commerce mondial.

C?est tout à l?honneur du gouvernement actuel que d?avoir négocié becs et ongles « l?exception culturelle », en excluant justement les produits issus de la culture.

Il est certain qu?avec nos amis américains, nous aurions assisté à des négociations du genre : « et avec ça qu?est-ce que je vous mets, 10 000 t de maïs transgénique, 100 000 hl de Coca-Cola, une petite série américaine, et en prime une émission de télé trash? »

Je suis heureux d?ailleurs de constater que des grands noms tels que celui de Spielberg se sont associés à cette « exception ».

Naturellement, cela n?a pas eu l?heur de plaire aux Yankees, et en particulier à leur chef Barack Obama, mais la réaction la plus cinglante a été celle de Monsieur Manuel Barroso présentement président de la Commission Européenne, qui a traité les Français de «réactionnaires ».

Je ne vais pas m?appesantir de trop sur ce personnage digne de recevoir une girouette d?or, fidèle défenseur des « petits » lorsque justement des petits pays souhaitaient rejoindre l?Union Européenne, sarkozyste entre 2007 et 2012, et maintenant esquissant un pas de côté atlantiste, en lorgnant cette fois-ci vers la capitale britannique?

Oui, si c?est cela le qualificatif auquel j?ai droit, eh bien tant pis je l?assume?

Je préfère être réactionnaire que de voir certaines chaînes proposer plus de 80 % de leurs programmes venant d?outre-Atlantique. « Les Experts », « Les maçons du c?ur », « Les convois de l?extrême », et autres sous-produits de la télévision réalité qui commencent sérieusement « à me les briser menu ».

Je ne verse pas dans l?antiaméricanisme primaire, et suis le premier à reconnaître que certains produits « made in USA », films, dont ceux de Spielberg en particulier, ou d?autres séries remarquables par l?autodérision dont elles font preuve (« House », « Desperate housewives ») ne sont pas dénués de qualité, mais je ne les échangerai jamais contre un « Karambolage » ou autres « Des racines et des ailes ».

Qu?on se le dise !