In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Méthodes de voyous et tartuferies...

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'aurais aimé en ce début d'année commencer par un article « estampillé » plus souriant.

Malheureusement, la fin de l'année dernière a été marquée par la remontée à la surface du projet d'expropriation de l'ancien logement de feu ma belle-mère, « dans le cadre d'une procédure d'abandon manifeste » que j'évoquais ici même il y a quelques mois. «Le beurre, l'argent du beurre ».

Comme le préconise ce cher Nicolas Boileau (in « l'Art poétique »), « ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement », je me permets de reprendre la définition juridique de l'abandon : « le fait de délaisser, de négliger ou de se séparer volontairement d'une personne, d'un bien ou de renoncer à un droit. »

Or, jamais dans l'esprit de mon épouse, ni même dans celui de ses copropriétaires, même si ces dernières sont partiellement responsables de la situation, il n'a été question de renoncer aux droits de propriété.

L'état tout à fait apparent de « déshérence » prendra fin lorsque la justice, habituée à son train de sénateur, aura enfin délibéré dans le conflit entre copropriétaires, et sans doute nommé un administrateur judiciaire. Dès lors, le bien pourra être débarrassé, restauré et éventuellement vendu.

L'état d'abandon manifeste cessera alors ipso facto.

Ça, M. Jean-Marie Allain, maire de Marpent le sait parfaitement bien. Et il le savait bien avant que son arrêté « d'abandon manifeste » devienne définitif.

Mais, à cette époque, plutôt que d'utiliser cet arsenal juridique avec intelligence et pragmatisme, il nous a joué les trois petits singes japonais, qui ne voient rien, n'entendent rien, ne répondent pas... Et ce, jusqu'à ce que cet arrêté devienne définitif...

Le samedi 24 décembre, mon épouse a donc reçu une lettre recommandée l'avertissant d'une nouvelle étape dans cette procédure : l'enquête d'utilité publique...

Vous remarquerez avec quel « à propos » ce document est arrivé à quelques heures de Noël... Bien que cela ne nous ait quand même pas « plombé » nos fêtes de fin d'année, nous nous sommes un peu stressés à l'idée de cette nouvelle « épée de Damoclès » suspendue au-dessus de nos têtes, ce qui a alourdi un peu l'ambiance.

J'espère que l'enquêteur et M. Allain auront, eux, passé d'excellentes fêtes de fin d'année !...

D'ailleurs, dans cette affaire, tout est révoltant...

Pourquoi M. le maire de Marpent, ou sa commission d'urbanisme ont-ils voulu maintenir leur arrêté, alors qu'ils savaient pertinemment bien que tout serait stoppé dès la nomination éventuelle d'un administrateur judiciaire ?

Deux aspects de la question.

Premièrement, pour la mairie de Marpent, l'expropriation représente une aubaine en termes de coûts par rapport à un droit de préemption. D'où la précipitation, et la course contre la montre pour que tout soit terminé avant une éventuelle décision de justice dans le conflit entre cohéritiers. Il faut savoir à ce sujet qu'une évaluation d'un bien par les Domaines représente à peine plus d'un quart de la valeur réelle du bien. Ce qui n'empêche pas M. Allain d'écrire à mon épouse « que cela va dans le sens de ses propres intérêts ». Ben, voyons...

Ensuite, il existe des facteurs plus idéologiques.

M. Allain, bien qu'il soit actuellement un notable bien établi, plusieurs fois propriétaire ici et ailleurs, qu'il ait été jusqu'à présent une « girouette politique » tournant au gré des modes et des opportunités, puise ses engagements idéologiques et philosophiques grâce à des racines s'enfonçant profondément dans le terreau de ses premières amours politiques, l'Ultra gauchisme, et en particulier la Ligue Communiste Révolutionnaire. Comme un fait exprès, et pour apporter de l'eau à mon moulin, le dernier article sur son blog est un panégyrique à la mémoire de Pierre Joseph Proudhon, théoricien anarchiste et auteur de la célèbre formule « la propriété, c'est le vol... » !

D'ailleurs, la maison de ma belle-mère n'est pas le seul bien qu'il ait dans son collimateur, puisque désormais il a des « vues » sur un autre élément du patrimoine...

Chassez le naturel « marxiste-léniniste », il revient au galop...

M. Allain sur son blog est un chantre très vertueux de l'économie raisonnée, du développement durable, de la chasse au gaspillage de l'argent public, tel cet article : « Dépoussiérer le Code Électoral »

Ceci prouve qu'il est plus facile d'être regardant avec l'argent que dépensent les autres, que de se soucier des économies qu'il pourrait faire dans sa propre commune.

Il faut savoir qu'une procédure dans le cadre d'un arrêté d'expropriation pour abandon manifeste coûte de l'argent. Il y a les lettres recommandées, les annonces à faire paraître, etc. D'ailleurs, c'est lui-même qui écrit il y a quelques mois à mon épouse en lui disant : « les frais engagés par la commune ne sont pas négligeables... ».

Et si, comme c'est fort probable, la situation de ce bien se débloque, il faille tout arrêter non seulement ces frais seront toujours « non négligeables », mais également parfaitement inutiles.

Alors qu'il suffisait d'attendre le délibéré du TGI pour prendre une décision « ad hoc »...

Les contribuables marpentois apprécieront...

Voilà pourquoi essayer de s'emparer d'un bien à un prix dérisoire contre la volonté de ses propriétaires, j'appelle cela « des méthodes de voyous », et de s'offusquer de dépenses inutiles faites par les autres pendant que l'on gaspille l'argent de ses contribuables, c'est de la tartuferie...



02/01/2012
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