In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

Le (sur)poids des mots, le choc des propos...

tnSerait-ce un effet de la vague de chaleur actuelle (sans parler de « canicule », qui semble un terme galvaudé pour tous ceux qui ont souffert de « l'enfer » d'il y a sept ans), toujours est-il que je remarque que sur blogs et forums, les mots ont tendance à la surchauffe.

Personnellement, en l'espace de quelques jours je me suis fait traiter de « troll » et de « beauf ». Enfin, cela était tout à fait « de l'ordre du microcosme », car j'avais osé attaquer un « dogme de gauche », et m'insurgeais contre les attaques de « populisme » faites habituellement à l'encontre de l'épreuve sportive du Tour de France. Cela n'était pas bien grave, comme il est coutume de dire, dans la mesure où l'insulte est ce qu'il reste à ceux qui n'ont plus rien à dire.

Moins anecdotique, les termes qui ont fleuri çà et là à l'occasion des récentes affaires politico-financières.

« République bananière », « ploutocratie », « pouvoir à la solde de la finance », « justice à la botte », etc.

Certes les affaires sont graves, mais ces réactions et leurs termes me paraissent quelque peu disproportionnés.

Plus grave, j'ai lu l'article d'un avocat qui à travers ses propos, semble avoir oublié l'enseignement qui lui a été dispensé en fac de droit : la présomption d'innocence...

Mais la palme revient aux propos d'un blog local, au sujet des 15 000 ? de cigares du ci-devant secrétaire d'État, M. Christian Blanc.

Non seulement son attitude a été qualifiée « d'ignominie », rien de moins, mais son auteur a même exprimé l'idée que cet ancien ministre aurait dû faire un tour derrière les barreaux. De la prison, seulement ? Personnellement, j'aurais opté pour le marquage au fer rouge (ou au cigare ), suivi d'une exposition au pilori en place publique sous les lazzis les quolibets de la foule. Voilà qui aurait plu au « populo », selon une expression célèbre d'un non moins célèbre homme politique français...

Ici aussi, l'affaire est grave, et en ce qui me concerne j'ai qualifié ce détournement d'argent public de scandaleux. Toujours est-il, qu'il faut raison garder. Le ministre en question a d'ailleurs remboursé l'argent « détourné », et tiré les conséquences politiques de son geste. Le reste relève de la vindicte populaire.

J'ose à peine imaginer, quelles auraient été les réactions de ce blogueur si M. Blanc, au lieu de piquer 15 000 ? dans la caisse avait fait vendre l'Hôtel de Castries à son profit pour à peine quelques centaines d'euros au mètre carré?

Enfin, que celui qui n'a jamais péché en utilisant à des fins personnelles le temps ou les biens sociaux ou publics lui jette la première pierre....

pilori1



12/07/2010
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