Le prix « Monsieur Distinguais »...
... de l'Assemblée Nationale est attribué à l'unanimité à M. Henri Emmanuelli, député PS des Landes, pour son doigt d'honneur à l'attention de Monsieur François Fillon, premier ministre !
Il rejoint donc au palmarès son collègue M. Noël Mamère, remarqué en décembre 2009 pour son magnifique bras d'honneur en direction de ses collègues UMP...
Plus sérieusement, lorsque j'ai appris cette information, pour utiliser une expression convenue : « je buvais du petit lait... » Ou également, « ceci était pour moi du pain béni », quand on connaît ma défiance vis-à-vis de la politique politicienne ou dogmatique. Ceci montre à quels excès elle peut conduire.
Ce qui est particulièrement savoureux dans cette histoire, c'est que cet incident émane d'un représentant de la gauche, dont les élus, militants et sympathisants élèvent la République « une, et indivisible », au rang de divinité laïque et athée... Personnellement, mes convictions obscurantistes font que l'objet de mon adoration est une autre entité. Cependant, en tant que citoyen, même si je ne suis pas toujours d'accord dans la forme et dans le fond, je suis avant tout respectueux des institutions. Ce respect passe obligatoirement par le respect des personnes qui la représentent. Faire un doigt d'honneur au premier ministre, c'est le faire également à la République Française, et si j'en juge par ce que j'ai dit plus haut, c'est une attitude blasphématoire, aggravée par le fait qu'elle émane d'un des « gardiens du temple »...
Dans le même ordre d'idées, on peut ne pas être d'accord avec les idées ou la politique menée par les représentants et les exécutants de la République, sans tomber dans l'insulte ou les comparaisons douteuses. Que l'on ne puisse pas « sentir » le Président de la République, si les termes de « Sarkozy » tout court, ou encore « Sarko » sont encore acceptables, j'ai été un peu choqué de voir écrit sur un blog, il y a quelque temps « Tsarkozy ». Assimiler le chef de l'État à d'anciens souverains autocratiques de la Russie, montre qu'il s'agit au mieux d'une méconnaissance totale de l'histoire de notre monde, sans quoi tout amalgame avec des tyrans sanguinaires et si peu respectueux de leur peuple apparaît comme particulièrement malvenu et insultant.
Défendre des idées, certes, mais dans le respect de chacun !
Le plus « drôle » dans cette histoire, c'est que M. Emmanuelli, lorsqu'il a été rappelé à l'ordre par le président de l'Assemblée Nationale, a nié avoir un tel geste, comme le un gamin de l'école primaire pris en faute dans la cour de récréation... « C'est pas moi, m?sieur... J'ai rien fait... C'est pô juste !... ».
Pitoyable...