« Le client roi »…
Laissez-moi vous narrer une anecdote qui est arrivée à Michèle mon épouse.
Cette péripétie déjà vieille de quelques jours est sans intérêt extraordinaire et je n’en aurais fait aucune mention si je n’avais lu récemment sur la page Facebook du quotidien La Voix du Nord, édition de Maubeuge l’annonce de l’ouverture d’un nouveau magasin à Maubeuge consacré à l’art photographique. Ici aussi, rien qui ne puisse provoquer une réaction, si ce n’étaient les commentaires associés à cette publication et qui, étrangement, sont en majorité négatifs.
Mais rentrons dans le vif.
Partant faire quelques courses dans un hyper local Michèle, soucieuse de mon intérêt œnologique, me demande si à l’occasion de la « foire aux vins » je souhaite faire quelques acquisitions. Bon, ce genre de promotion commerciale me laisse un peu sceptique et j’ai du mal parfois à trouver des éléments tangibles aux prétendues « bonnes affaires ». Néanmoins, je le reconnais, c’est l’occasion de trouver des « grands crus » qui ne sont pas toujours disponibles en rayon le reste de l’année. Je l’avais donc missionnée pour me prendre trois bouteilles de Château C*****, un Pomerol de 2012.
Une fois dans le rayon elle s’adresse à un employé pour lui demander l’objet de mes souhaits.
« Effectivement nous en avons, mais un des responsables du rayon doit ouvrir l’armoire dans laquelle les bouteilles sont sécurisées ».
Bon, première remarque : d’accord cet excellent breuvage a un coût quelque peu supérieur à un « Carré de Vigne » ou à une quelconque « Grappe Fleurie », mais de là à l’enfermer sous clé comme s’il s’était agi d’un inestimable Petrus ou d’une prestigieuse Romanée-Conti, peut-être navigue-t-on un peu dans la paranoïa.
Retour de l’employé.
« - Désolé il va falloir attendre une vingtaine de minutes car les responsables sont en pause.
- Tous ?
- Oui, tous… »
Mon épouse ayant d’autres choses à faire que d’attendre que les galonnés aient fini de siroter leur café ou de lamper leur Coca-Cola pour l’ouverture du coffre aux trésors, l’achat a été remis à une date ultérieure. Résultat : une vente en moins pour le magasin et indirectement pour le viticulteur.
Je laisse à chacun le soin de tirer les conclusions ou la morale qu’il souhaite.
En ce qui me concerne je dirais qu’il ne faut pas confondre autour et alentour, vitesse et précipitation, matraquage du marketing publicitaire hypermarchand et service réel aux clients. Également qu’avant de critiquer l’ouverture d’un nouveau commerce de proximité ou à l’inverse d’accuser le ban et l’arrière ban des fermetures de ceux-ci, peut-être vaut-il mieux regarder où réside réellement son intérêt de consommateur et d’en tirer toutes les conclusions.
Le bonjour vous va.