In ze mood, le blog d'humeur de Dominique

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Le chaud et le froid...

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I

l y a quelques jours avait lieu « l'épisode final » de nos mésaventures au sujet de la grille de notre propriété qui avait été emboutie par un chauffard.

En effet, se tenait au Tribunal Correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe la comparution de cet as du volant.

Au moins, voilà une affaire qui a été rondement menée. En quelques minutes, le prévenu a été reconnu coupable de conduite en état d'ivresse, conduite sans permis ni assurance, défaut de maîtrise du véhicule, etc., le tout en récidive... La présidente du tribunal a suivi les réquisitions de Madame la Procureure, tant au pénal, qu'au civil, en nous accordant l'intégralité des dommages et intérêts réclamés par notre avocat.

Parallèlement à cela, et bien que l'audience ait eu lieu le 20 septembre de l'année passée, mon épouse attend toujours le délibéré dans l'affaire qui l'oppose à certains de ses cohéritiers au sujet de la succession de sa mère. Bien qu'elle ne soit que défenderesse dans cette affaire, cette carence bloque complètement le patrimoine, favorisant ainsi sa dégradation, ou son accaparement par les autorités locales. S'inquiétant du délai mis à produire ce jugement, il lui a été répondu qu'il y avait des dizaines et des dizaines de dossiers en instance, et que cela était dû à l'indisponibilité du magistrat et de sa greffière... Aucun délai ferme n'est avancé...

Derrière cet aspect anecdotique, je voudrais souligner quelque chose qui me tient énormément à c?ur, je veux parler de la notion de service public.

Avant toute chose, je voudrais dire que je dénie la défense de cette notion comme étant l'apanage d'une seule classe de la vie politique. Personnellement, de même que d'autres concepts, en particulier la laïcité, celle-ci m'importe avant tout en tant que citoyen républicain de notre pays.

À un moment où localement je constate l'abandon de certaines liaisons ferroviaires avec notre capitale, le démantèlement et la paupérisation de l'organisation judiciaire auxquels je fais allusion, mais également la tendance sans cesse croissante de certains employés (heureusement pas tous) du ci-devant établissement public, la Poste, à la désinvolture vis-à-vis des usagers, je ne peux que m'inquiéter de voir que sa défense est réduite à la portion congrue dans les ébauches de programmes des différents candidats à la présidence de la République.

Entendons-nous bien, contrairement à certaines visions de ce service public, je ne prône nullement un gaspillage à tout va de l'argent public, en maintenant des services pour un ou deux usagers, des lignes de transport public urbain aux trois quarts vides, etc. Mais la notion même de service public exclut de fait toute recherche de rentabilité à outrance ou de profit. Il est de la responsabilité de l'État, ou de tout autre collectivité territoriale de veiller à ce que soient maintenus des services à destination des citoyens fussent-ils déficitaires dans la limite du raisonnable. Après tout, nous y participons par le versement de moult impôts et taxes.

On me fera sans doute remarquer que ce genre de propos est contradictoire avec ceux-là mêmes, qui un peu plus bas, si ce n'est défendaient, tout au moins comprenaient une certaine politique de « rigueur », en se basant sur le principe que l'on ne peut pas dépenser plus que l'on gagne. Certes, je n'en disconviens pas, mais ici aussi je reviens sur quelque chose que j'ai déjà exposé, nul n'est besoin d'augmenter les dépenses pour financer ce service public, il suffit juste de réorganiser les charges.

Si certains services souffrent d'un manque de moyens évident, je constate par différents témoignages, reportages ou articles qu'il y a, principalement au niveau des collectivités locales ou territoriales, pléthore de moyens humains ou matériels, qui, s'ils ne sont pas tout à fait superfétatoires, ont parfois une utilité discutable. Qu'on en juge par le nombre « d'agences », « de missions », « d'établissements » dont le moins que l'on puisse dire c'est que leur existence n'est pas vitale pour notre société. Plutôt que de faire de la statistique, de la prospective, de l'étude, il serait sans doute plus utile qu'il y ait du personnel soignant dans les hôpitaux, les policiers dans les commissariats, les enseignants dans les classes. Personnellement, et c'est là où je me désolidarise avec la politique actuelle, on se trompe de cible...



26/01/2012
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