Je suis déchiré…
Une radio locale vient de confirmer l’implantation à Maubeuge d’un géant américain du poulet frit prétendument issu d’un État dont je préfère la réputation de producteur de « straight bourbon ».
À l’instar de ce « cuistre » de Lefuneste je suis déchiré.
D’un côté il y a cette nourriture symbole de ce qu’on l’on fait de pire outre-Atlantique. De l’autre, il y a la création d’un nouveau commerce à Maubeuge, les emplois à la clé et la dynamisation de la zone dite de « l’horloge fleurie » où se trouve déjà le cinéma. Et puis, comme le disait une ancienne publicité d’un café italien « Ma, si on aime ça… ».
Personnellement, je trouve que ce n’est pas en culpabilisant les consommateurs que l’on changera les choses. Il s’agit surtout d’une question d’éducation. D’accord, d’un côté il y a l’implantation de ce temple du fastefoude, mais de l’autre il y a depuis deux ans une amélioration (reconnue) des repas servis à la cantine des enfants maubeugeois. Rappelons que la semaine prochaine ces derniers participeront aux « rencontres du goût ». Cela vaut tous les restaurants du colonel Sanders du monde…
Mais, le présent blog ne serait pas ce qu’il est s'il ne me donnait pas l’occasion d’épingler certains comportements pour le moins contradictoires. Sur le net l’annonce de l’ouverture de ce restaurant consacré au poulet frit a été relayée et a fourni l’occasion pour certains de renchérir la culpabilité et de stigmatiser une énième fois « la mal bouffe ». Ceux-là mêmes qui se font une gloriole publique d’engloutir régulièrement un morceau de baguette caoutchouteuse long comme mon avant-bras, rempli d’un demi kilo de frites plus ou moins imbibées de graisse au-dessus d’un morceau de charcuterie dont la composition n’a rien à envier aux beignets de poulet fleuron du restaurant dont il est question, que l’on appelle en langage courant « un américain » (c’est tout dire !) ou une « mitraillette » outre Quiévrain.
Évidemment, la mal bouffe « ça n’arrive qu’aux autres » !…
Le bonjour vous va.