Assumez les premiers, Messieurs les Anglais !
Au regard de mon précédent billet, la décision du peuple britannique me fait penser à la blague « Carambar » qu’on se racontait dans la cour de l’école primaire lorsque j’étais encore en culottes courtes.
C’est l’histoire d’un fou qui a décidé de traverser à la nage un fleuve très large. Arrivé à moins de 10 m de l’autre rive il se dit : « Pouh, je suis trop fatigué je retourne… ».
Mais quelle idée saugrenue a pris naissance dans la tête de nos îliens voisins ? Ont-ils eu peur que la Commission Européenne leur impose une nouvelle façon de préparer le thé ? Qu’ils doivent abandonner l’infusion de ce breuvage selon les principes de Lady Pickaway-Jollybottom (1704-1804) ?
C’est bien plus simple et cela tient en trois mots : populisme, xénophobie et racisme. Le tout servi par une campagne électorale en dessous de la ceinture par l’Ukip ou Boris Johnson, ci-devant maire de Londres, celui avec un cerveau en forme de jelly pudding…
Inutile de refaire des commentaires sur ce choix d’une courte majorité des Britanniques.
Par contre il est absolument indispensable qu’ils l’assument. Comme l’a dit dès vendredi matin un dirigeant européen : « L’Europe, ou on est dedans, ou on est dehors ». J’espère que ses collègues auront la pudeur de le suivre en ne nous concoctant pas dans les prochaines années une espèce de « Norvègisation » où grâce à des accords particuliers de libre-échange les Britishs auraient « le beurre et l’argent du beurre ».
Déjà certains esprits tordus de ce côté-ci de la Manche font de la temporisation en ce qui concerne l’application des accords du Touquet concernant les candidats à l’immigration vers l’Angleterre qui s’amoncellent dans le Calaisis avec les problèmes que l’on connaît. Ils sont adeptes du « politiquement correct » dont le ministre de l’intérieur français lui-même. Heureusement au-delà des clivages certains hommes politiques de l’extrême gauche à la droite (Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Xavier Bertrand) affirment on ne peut pas plus logiquement que si les Anglais ne veulent plus de la solidarité européenne eh bien qui se débrouillent avec leurs migrants. Certains, dont Xavier Bertrand précité parlent de « renégociation ». Et je m’en suis déjà exprimé sur la page Facebook d’un de mes fidèles lecteurs, il n’est pas question de renégocier, mais tout simplement et indubitablement de dénoncer. Que les buveurs de thé installent les jungles dans les douves du château de Douvres, dans la nef de la cathédrale de Canterbury ou sur les clauses du château de Buckingham ! C’est désormais leur problème.
Et je terminerai par ma phrase fétiche dont je rebats mes proches à longueur de journée : « Chacun fait ce qu’il veut à condition d’en assumer les conséquences ! »